Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Hakim Belahcel, n’a pas été tendre à l’égard de ceux qu’il désigne comme « agitateurs malveillants» activant, selon lui, à l’intérieur du parti comme à l’extérieur pour saborder ce qu’il entreprend aussi bien pour « rassembler » la famille du parti qu’au niveau de l’Alternative démocratique.
« Le FFS a besoin aujourd’hui d’une assise organique véritable qui doit être à la mesure du rôle politique majeur qu’il lui incombe légitimement dans cet épisode révolutionnaire charnière », a affirmé M. Belahcel, qui a présidé la réunion de la fédération d’Alger du parti.
Relevant que « le discours et le positionnement du parti riment parfaitement avec les exigences populaires », M. Belahcel a déclaré que «cette réalité devient de plus en enviable et encombrante chez les ennemis du FFS». Il a estimé dans ce sens que « cette adversité orchestrée par des cercles destructeurs subtilement organisés font tout pour saper nos efforts et parasiter notre message politique ». D’où son appel à l’adresse des militants de la fédération d’Alger, à œuvrer pour « une vraie stratégie de redéploiement politique et organique dans la capitale».
Le responsable du FFS accuse ainsi « ces agitateurs malveillants (qui) travaillent à l’intérieur du parti et à l’extérieur pour briser à la fois, nos initiatives pour construire une véritable alternative démocratique dans le pays mais aussi paralyser nos élans vers le rassemblement des militants du FFS ».
M. Belahcel a insisté auprès de son auditoire à ce que « le FFS continue d’accompagner la révolution populaire jusqu’à la consécration finale qui se traduira par l’avènement de la deuxième République chère à nous tous ». Il a également mis en évidence la nécessité pour les cadres du parti à « réinvestir tous les espaces et à donner un prolongement massif et actif à l’initiative du rassemblement du grand FFS». Le message en effet atteste que l’initiative lancée ces derniers mois pour un « rassemblement » de la famille du FFS est loin d’être une sinécure et que l’idée, saluée par de nombreux militants et sympathisants du parti, rencontre de sérieux obstacles.
Pourtant, dans une récente déclaration du parti, il était fait état d’un véritable rapprochement entre les deux parties en conflit au sein du FFS et qu’un groupe de cadres avait été mis en place pour mener le processus de réconciliation interne. « L’objectif n’est pas à ce stade de faire le bilan, de situer les responsabilités mais d’entamer un processus qui permettra de rassembler notre parti et de revenir à un fonctionnement normal et statutaire à même, par le débat et l’arbitrage démocratique, de régler les divergences politiques et organiques », avait-on souligné. Et d’ajouter qu’il « appartiendra ensuite à tous les militants du FFS, notamment dans le cadre de notre prochain Congrès national, de faire un bilan complet du parti, de ses instances et de leurs dirigeants ».
Dans le constat établi par les partisans de la réconciliation au sein du parti, « seul un compromis politique et organique peut mettre fin à la crise qui menace le FFS dans son existence ». Il a également relevé que « face à l’impossibilité des instances exécutives de procéder de façon consensuelle aux grands arbitrages qu’exige la situation, le Conseil national, instance souveraine entre deux congrès, reste le seul cadre statutaire à même d’élaborer une solution de sortie de crise ». Et de miser surtout sur « la nécessité de la mise en place d’un cadre consensuel pour préparer la session du Conseil national et réunir les conditions de sa réussite ».
Nazim Brahimi