Le FFS ne sait plus sur quel pied danser. Après avoir annoncé en grandes pompes sa participation aux prochaines élections locales, prévues pour le 27 novembre 2021, le voilà qui livre une critique pour le moins violente envers la loi électorale qui régit la tenue du scrutin.
C’est Youcef Aouchiche, le secrétaire général du FFS qui a déclaré aujourd’hui, en marge de la conférence nationale économique et sociale organisée par son parti, que « la nouvelle loi électorale est une véritable déclaration de guerre contre les partis politiques et tout ce qui est organisé ».
Cette déclaration n’est pas anodine. Après avoir annoncé sa participation au prochain scrutin, le FFS s’est vite heurtée à la difficulté de collecter des signatures.
En effet, Aouchiche indique, lors de la même intervention, que son parti a pu « retirer les formulaires de candidature dans plusieurs wilayas, … mais qu’il avait eu du mal à recueillir les signatures et à les déposer ». Aouchiche n’a pas aussi manqué de qualifier la nouvelle loi électorale de « particulièrement injuste ».
Participation du FFS : une « décision politique »
Toujours en marge de la conférence nationale économique et sociale organisée par le FFS, son secrétaire général rappelle que la participation de son parti aux prochaines élections est une « participation politique, pour des raisons et des objectifs politiques ».
Il est à rappeler que le FFS, à cause de sa décision de participer aux élections locales, fait face à une fronde au sein de sa base militante. En effet, dans les semaines qui ont suivies sa déclaration officielle de participer au prochain scrutin, des communiqués appelant au boycott, émis par ses directions régionales, se multipliaient.
Contrairement au FFS, le RCD a décidé quant à lui, au cours des travaux d’un Conseil national qui ont duré plus de six heures, de « rejeter » les élections locales. Son président, Mohcin Belabes s’est même montré particulièrement acerbe dans ses déclarations vis-à-vis des partis qui participent aux élections et qui n’arrivent pas à collecter assez de signatures.
En effet, dans un numéro de l’émission CCP du média Radio M, Mohcin Belabés, chef du RCD a déclaré que cela « est grave, …. vous savez combien de signatures il faut collecter ? Un nombre infime. Vingt signatures par candidat ».