En parallèle à la quiétude et à la sérénité qu’affiche la direction du FFS face au bruit qui entoure la vie du parti à la veille des échéances électorales, les choses sont visiblement tout autre, combien même, jusque-là, la situation avait l’air d’être globalement maîtrisée.
N’empêche que bien des événements confirment qu’un malaise couve toujours à l’intérieur et rien ne dit que l’épisode Halet est bel et bien totalement dépassé. Et face à une telle situation, la direction semble avoir opté à tempérer dans sa manière de faire, tout en gardant le cap de la purge à toute voix qui contredit l’ordre établi. En témoigne cette nouvelle radiation d’un autre cadre du parti qui a été annoncée de manière indirecte par la section de Boghni. En effet, à défaut de la commission de discipline qui a prononcé la sentence contre le maire de Boghni (puisque c’est de lui qu’il s’agit), c’est la section locale qui, à travers une déclaration datée du 20 janvier (soit avant-hier), dit sa «satisfaction et son soulagement de la décision de radiation et d’exclusion prononcée par les hautes instances du parti à l’encontre de M. Belhadj Ahmed, président de l’APC de Boghni». Le document ajoute que «cette sanction que la section considère juste et méritée, fait suite à la gestion catastrophique de l’APC, à l’indiscipline partisane et aux écarts de conduite intolérables et inacceptables de cet élu». Aussi, «la section FFS de Boghni tient à présenter toutes ses excuses à la population pour le mauvais choix de cet élu (…)», ajoute la déclaration. Cela dit, et à en croire des voix avisées de ce qui se trame à l’intérieur du parti, cette décision d’exclure le militant et maire Belhadj a été prise il y a de cela plusieurs jours. Et la raison principale invoquée serait liée à «sa participation non-autorisée par la direction du parti à une rencontre avec le chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal». À signaler, par ailleurs, que nous avons tenté, à plusieurs reprises, de joindre le concerné tout au long de la journée d’hier, mais son téléphone est resté muet. Doit-on rappeler, enfin, que cette radiation n’est pas la seule à avoir été prononcée au sein du parti ces dernières semaines. La plus médiatisée fut bien évidement celle de Rachid Halet, membre du présidium. Avant lui, le parti avait également prononcé le gel des activités du sénateur Moussa Tamadartaza.