Le Front des Forces Socialistes (FFS) a réagi officiellement, lundi, à l’avant-projet de la révision de la constitution en relevant que « dans le fond comme dans la forme, ce changement constitutionnel n’apporte aucune réponse, et ne peut apporter aucune réponse qui puisse s’attaquer aux causes véritables de la crise ».
Dans la déclaration du premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou est précisé que « ce n’est pas un texte qui est à l’origine de cette crise, ce n’est donc pas un texte, élaboré et qui sera certainement adopté, dans les mêmes conditions arbitraires que les précédents, qui va apporter les solutions à cette crise ».
Pour le plus vieux parti de l’opposition « la crise de gouvernance, crise de légitimité, crise de confiance, crise économique, crise morale…Pas un aspect de la vie du pays qui ne soit frappé de plein fouet par les retombées de cette crise multiforme. Difficile de se convaincre que le pouvoir en place croit sérieusement qu’avec une révision constitutionnelle il va faire face aux problèmes déjà là et à ceux qui s’annoncent dans le sillage de la crise économique liée à la baisse des revenus de la rente pétrolière ».
Nebbou a soutenu que « nous sommes face à une situation de précarité générale qui a déjà coûté très cher au pays, et qui menace d’emporter ce qui lui reste d’unité et de stabilité ».
Le responsable du FFS annonce un débat interne pour donner son avis sur les propositions contenues dans l’avant-projet tout en soulignant qu’ »il est déjà évident que le pouvoir en place n’a ni l’intention, ni visiblement les moyens, de rompre avec les pratiques à l’origine de l’impasse dans laquelle il s’est enfermé et s’obstine à vouloir enfermer le pays ».
Pour conclure, Nebbou affirme que « l’espoir et le changement démocratique ne viendront pas des manœuvres bureaucratiques du pouvoir mais d’un véritable élan de la société pour réaliser le consensus le plus large possible et entamer un processus constituant en faveur de la deuxième république ».