Le Front des Forces Socialistes (FFS) accuse le pouvoir de vouloir « prolonger le système actuel par simple phénomène de ralliement d’appareils et de foules supplémentaires à son point de vue au nom de la patrie en danger, et ceci sans rien changer à sa méthode de fabrication du consensus en dehors de toute transformation des conditions d’exercice du politique, ni de son rapport au politique, à l’intérieur du pouvoir et entre le pouvoir et la société ».
Dans un communiqué rendu public, samedi, à l’issue de son Conseil National (CN) réuni en session ordinaire, le FFS « considère que la neutralisation de toute nouvelle dynamique nationale arrange les affaires des propositions concurrentes celle du FFS » tout en accusant le pouvoir d’agir pour renforcer le « statu quo derrière un changement de façade, au nom du renforcement du front interne ».
Pour le plus vieux parti de l’opposition, il y a aussi « des partisans de l’établissement d’un rapport de forces avec le pouvoir institutionnel au travers d’un agenda électoral qui ne transformerait en rien les règles actuelles d’exercice du pouvoir ni les conditions d’implication de la société ».
Cette dernière option qui aurait été envisagée est créditée de « peu de popularité », selon le FFS qui avertit qu’ »une telle approche tient précisément au fait qu’elle nie toute existence d’un péril sur le pays et propose de prendre le risque d’éclater le statu quo sans garantir les conditions d’une maîtrise nationale et démocratique des conséquences d’un tel éclatement ».
Le CN du FFS conclut son communiqué par rappeler que « la forte mobilisation du 18 avril 2015, a permis la réaffirmation par la direction, les militants et les sympathisants de leur attachement à l’identité et aux principes du parti, et à la nécessité de la reconstruction d’un consensus national pour parvenir à un changement pacifique et démocratique ». Comme il annonce la poursuite de sa démarche visant « à l’élaboration d’un cadre de concertation dynamique et évolutif pour le développement, d’abord d’une perception, puis d’une formulation d’un consensus national ».