FFS: L’offensive de Ali Laskri

FFS: L’offensive de Ali Laskri

C’est en homme politique en position offensive que le coordinateur de l’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a animé, hier, une conférence régionale à Annaba. Elle a regroupé à la salle Echabab (ex-Pax) les cadres et militants de plusieurs régions de l’est du pays.

Position offensive pour exprimer ce que son parti et lui-même pensent de la situation politique et socioéconomique nationale. Qualifiant cette situation de très dangereuse pour la stabilité du pays de par la gestion axée sur la promotion politique de l’argent sale à l’effet d’avaliser à son compte les institutions de la République.

Position offensive également au regard des accusations portées à l’encontre de la centrale syndicale UGTA et du patronat qualifiés d’être des démembrements actifs du pouvoir. Comme il a dénoncé l’exclusion du débat national économique et social des syndicats autonomes à l’exemple de celles décidées lors des tripartites.

Par ailleurs, il a mis en relief la volonté des Algériens de porter haut et fort un pluralisme politique civilisé pour mettre fin à un régime dictatorial par l’avènement d’une 2e République issue d’une Assemblée constituante à l’image des Tunisiens et des Sud-Africains. D’où son appel à un consensus national et son insistance à mettre un terme à la gestion catastrophique du pays au plan politique et socioéconomique : «Il est anormal qu’avec toutes ses richesses parmi les plus importantes des pays de la planète, l’Algérie reste confrontée à un des taux les plus importants de chômage des jeunes, notamment les universitaires, à une gestion aléatoire de la santé, de nos routes dont l’autoroute Est-Ouest qui a englouti à elle seule des milliards de dollars».

Précisant que les travaux de remise en état de cette autoroute n’en finissent pas de durer, Ali Laskri a estimé que le temps est venu de faire appel à des cadres intègres, compétents et honnêtes, ces richesses auraient permis aux Algériens de vivre sur un pied d’égalité que les pays riches».

Accompagné par plusieurs autres cadres du FFS dont le député de Annaba et chef de groupe parlementaire Saddek Slimani, le chargé de l’organique et le coordinateur de l’Est algérien, Ali Laskri a pratiquement tout dit dans son discours. Notamment en ce qui concerne le programme politique du FFS.

Un programme où l’intervenant est revenu sur les propositions de son parti contenues dans le consensus pour la reconstruction nationale. C’est là qu’il lancera un pavé dans la mare en parlant de : «L’offensive actuelle opportuniste pour un consensus d’appareil en contradiction avec celui prôné par le FFS». Il ne s’arrêtera pas à ce niveau d’intervention. Sur sa lancée, il indiquera que l’espoir était revenu avec l’avènement de Mohamed Boudiaf. «Ils ne lui ont pas donné le temps de prendre les choses en main, notamment dans le domaine politique, avant qu’il ne soit assassiné. A l’époque, nous étions dans la transition. Nous le sommes encore à ce jour», dira-t-il. Et d’ajouter que l’Algérie était bien positionnée pour être le leadership de différentes organisations mondiales ou du continent et que sa place aurait dû figurer dans le lot des Etats du «BRICS», il a dénoncé le pouvoir de l’argent de la minorité et celui de la misère que les actuels détenteurs du pouvoir destinent au peuple.

Les déclarations du coordinateur du FFS ont été bien accueillies par les cadres et militants auxquels il s’adressait. Elles l’ont été aussi par le député de Annaba et chef de groupe parlementaire du parti du défunt Hocine Aït Ahmed.

Saddek Slimani a énormément œuvré pour accueillir d’autres adhérents des deux sexes. Il est également sur la brèche pour enregistrer et tenter de trouver des solutions aux problèmes socioéconomiques des citoyens. Il projette, parallèlement, l’ouverture de permanences du parti dans l’ensemble des communes de la wilaya.

A. Bouacha