Face à l’arrêt brutal de l’agence nationale Algex, l’Algérie déploie un plan transitoire inédit pour maintenir le rythme des importations vitales. Entre mesures d’urgence et refonte structurelle, le pays trace une nouvelle voie commerciale.
Dans un contexte économique mondial tendu, l’Algérie amorce une manœuvre délicate. Celle de maintenir l’approvisionnement de ses marchés tout en réformant en profondeur son dispositif commercial.
Sous la houlette du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les documents de domiciliation bancaire sont désormais remis en main propre aux opérateurs économiques. Une mesure temporaire, mais capitale, en attendant l’entrée en fonction de deux nouvelles structures prévues pour le mois de mai.
Directement placées sous la tutelle du Premier ministre, ces instances se chargeront respectivement de l’importation et de l’exportation, tournant ainsi une page importante dans la gestion du commerce extérieur.
Secousses dans le commerce extérieur : comment l’Algérie assure la continuité du marché après la fin d’Algex
La priorité des autorités reste claire ! Éviter toute rupture dans l’alimentation du marché national, surtout en produits essentiels. Cette directive émane directement du président Abdelmadjid Tebboune. Qui a instruit son gouvernement de privilégier la sécurité alimentaire et l’approvisionnement continu. Pour assurer cette continuité :
- Les certificats de domiciliation bancaire sont délivrés selon une liste de produits urgents établie par la Direction de la régulation du marché intérieur.
- Une coordination renforcée entre les ministères concernés garantit un flux régulier de marchandises.
- L’accent est mis sur les biens de première nécessité, notamment le lait infantile, la levure boulangère, les fournitures scolaires et le café.
Cette approche pragmatique illustre la volonté de l’État de conjuguer réforme économique et stabilité sociale.
Importations : l’État serre les rangs après la chute d’Algex
En effet, le gel d’Algex, survenu en moins de 24 heures après l’instruction présidentielle, marque un tournant. L’agence, dont les performances avaient été jugées insuffisantes, cède la place à un dispositif mieux adapté aux exigences d’une économie en mutation rapide.
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De plus, dans cette perspective, le ministre du Commerce extérieur, Kamel Rezig, accompagné du président du Conseil du Renouveau Économique Algérien, Kamel Moula, a personnellement supervisé la remise des premiers documents aux importateurs concernés, témoignant de l’importance stratégique accordée à cette transition.
Ce qui attend les opérateurs économiques
D’ici la fin mai, les nouvelles institutions de régulation du commerce extérieur devraient entrer en fonction. Leur mission sera double. D’un côté, assurer un contrôle rigoureux des importations pour éviter les abus et protéger la production nationale. De l’autre, dynamiser les exportations en soutenant les entreprises algériennes sur les marchés internationaux.
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Enfin, les semaines à venir s’annoncent décisives pour les opérateurs économiques. Qui devront ajuster leurs démarches à ce nouveau cadre administratif.