Le président ougandais Yoweri Museveni a clos, hier, sa visite d’Etat de quatre jours en Algérie.
Un communiqué conjoint a été rendu public à l’issue de cette visite dont le point fort fut l’audience accordée par le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika à son hôte. Les deux leaders qui ont réitéré leur engagement à renforcer la coopération bilatérale, ont mis l’accent sur la nécessité de réactiver la commission mixte de coopération. Plusieurs domaines ont également été ciblés, tels que l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, la défense, la sécurité, et l’énergie Aux plans régional et international, les deux dirigeants tout en se félicitant du rôle de l’Union africaine dans le règlement pacifique des conflits dans le continent, ont fait part de leur préoccupation face à la persistance de certains foyers de tension et de crises en Afrique.
Les deux dirigeants ont exprimé leur soutien aux efforts de l’Union africaine visant à combattre le groupe terroriste Boko Haram. Comme ils ont exprimé leur solidarité avec les pays qui font face à ce fléau. Les deux Présidents se sont félicités de la signature à Bamako, le 15 mai 2015, de l’accord de paix et de réconciliation. Le président Museveni s’est félicité également du rôle de l’Algérie dans la conduite de la médiation internationale qui a permis la conclusion de l’accord et pour son engagement continu en faveur de la paix et de la réconciliation au Mali.
Abordant la situation en Libye, les deux Présidents ont appelé les parties libyennes, « à l’exception des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations unies », à s’engager loyalement et de bonne foi dans le dialogue initié par le peprésentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Léon. Par ailleurs, les deux dirigeants ont réitéré leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et de son envoyé spécial, Christopher Ross, en vue de parvenir « à un règlement juste et durable de ce conflit fondé sur l’exercice par le peuple du Sahara Occidental de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un référendum libre, juste et impartial. » Ils ont exhorté, à cet effet, le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre toutes les décisions nécessaires pour trouver une solution définitive au conflit du Sahara Occidental.
« Les deux Présidents ont affirmé la nécessité de la reprise des négociations directes entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, sous les auspices des Nations Unies. » Quant à la situation au Burkina Faso, ils ont appelé l’ensemble des acteurs burkinabés à faire preuve de retenue et de respecter l’intérêt du peuple afin de permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
Le président Bouteflika et le président Museveni ont salué l’accord de paix signé, en septembre 2015, par les parties en conflit au Soudan du Sud. S’agissant de la situation au Moyen-Orient, les deux dirigeants ont réitéré leur soutien à un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à la création d’un Etat indépendant. A la fin de la visite, le président Museveni a adressé une invitation au président de la République Abdelaziz Bouteflika à l’effet d’effectuer une visite d’Etat en Ouganda. « L’invitation a été acceptée avec plaisir », indique le communiqué commun.
R. N./APS
