Les autorités de transition de Bamako ont récemment déclaré caduc l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, suscitant des réactions internationales de désapprobation. Cette décision surprenante, prise sous prétexte de défaillance de la médiation internationale, continue de diviser l’opinion.
En effet, la rupture de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes rebelles du nord a été justifiée par la junte au pouvoir, mettant en cause l’Algérie en tant que chef de file de la médiation. Cette dénonciation, réitérée à plusieurs reprises, soulève des questions sur l’abandon injustifié d’un accord ayant mis fin à trois années d’affrontements.
Donc, en réponse, l’Algérie a publié un document du ministère des affaires étrangères démystifiant les arguments avancés par Assimi Goita. Selon Alger, le plan de désengagement était en cours depuis deux ans, signalant des signes précurseurs. Cette confrontation verbale entre les deux pays souligne les tensions croissantes dans la région.
Auparavant, Bamako avait décidé de renvoyer la mission multidimensionnelle de l’ONU pour la stabilisation du Mali, ignorant son rôle crucial dans la stabilité du pays. Cette décision, regrettée par l’ONU, a laissé un vide sécuritaire, permettant aux extrémistes du nord de reprendre les armes. La situation a créé un scénario préétabli, favorisant l’offensive militaire de Bamako dans le nord du pays.
Actuellement, la junte militaire au pouvoir à Bamako a généré des tensions avec la communauté internationale, privilégiant des choix unilatéraux aux solutions consensuelles parrainées par l’ONU. Les réactions de l’ONU, de l’Algérie, et de l’Union européenne reflètent un consensus international sur la condamnation de la démarche de la junte.
Réactions internationales : l’UE souligne les conséquences sur les populations civiles
En outre, l’Union européenne, rejoignant l’ONU et l’Algérie, a exprimé ses regrets face à la décision de la junte malienne, et ce en mettant en garde contre les conséquences pour les populations civiles du nord du pays, l’UE souligne l’impact négatif sur les équilibres nationaux et régionaux. L’absence d’une alternative à l’accord de paix de 2015 suscite des inquiétudes quant à la stabilité de la région.
De plus, l’UE tout en regrettant la décision unilatérale de la junte malienne, met en garde contre les répercussions sur les équilibres nationaux et régionaux. Elle souligne l’importance du dialogue inclusif prôné par l’Algérie pour résoudre les différends et instaurer une paix durable au nord du Mali. Cette position renforce l’appel international en faveur d’une résolution pacifique et concertée de la crise.
Pour conclure, en choisissant des alliés douteux et en s’isolant davantage sur la scène internationale, le Mali risque de compromettre davantage sa stabilité et sa sécurité. La junte militaire, en optant pour des décisions unilatérales, s’éloigne des solutions consensuelles préconisées par la communauté internationale. L’avenir du Mali demeure incertain, tandis que les répercussions de ses choix se font déjà ressentir sur la scène mondiale.
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