Massiva ZEHRAOUI
Le mouvement populaire n’aura pas été sans conséquences sur la psychologie de ces derniers.
Après trois jours d’examen, c’est hier que se sont déroulées les toutes dernières épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM). Les candidats ont ainsi clôturé l’examen dans la matinée pour certains, après avoir composé avec deux matières qui sont le français et les sciences naturelles, tandis que ceux qui sont concernés par l’épreuve de Tamazight ont fini plus tard dans l’après-midi.
Dans l’ensemble, le déroulement de cet examen n’a pas été marqué par de graves incidents. Néanmoins, des rumeurs faisant état de la publication des sujets sur les réseaux sociaux avant le début des épreuves ont été propagées au premier jour. Quelques candidats avaient affirmé ne pas avoir eu vent de cette fuite.
De son côté, le ministre de l’Education nationale ne s’est pas étalé sur la question, se contentant d’avancer qu’il s’agit là d’une simple tentative de déstabilisation des élèves. Il a en outre appuyé l’idée que toute personne ayant essayé de publier des sujets d’examens sera aussitôt identifiée et fera l’objet de sanctions rigoureuses.
En attendant, le même département a fait savoir que des mesures draconiennes ont été mises en place afin de garantir un bac sans bavures. Tel est le défi. Les épreuves de cet examen crucial et à juste titre, seront amorcées dimanche prochain. Au-delà des craintes exprimées par les uns et les autres, comme à chaque année avant le bac, c’est dans un climat très spécial que les candidats s’apprêtent à examiner cinq jours durant pour décrocher le fameux sésame.
Comme nous l’avons déjà constaté, le mouvement populaire qui a débuté le 22 février dernier n’aura pas été sans conséquence sur la psychologie de ces derniers. Cela s’est notamment traduit par une chute manifeste dans les résultats de la plupart des lycéens au deuxième trimestre. Très perturbés par les événements qui se sont enchaînés un peu trop vite, plusieurs candidats au bac se sont un peu laissés aller. Plusieurs pédagogues et syndicalistes avaient appelé les associations des parents d’élèves à faire un réel travail de sensibilisation sur les candidats. Des représentants syndicaux relevant de l’Education avaient invité les élèves à se concentrer sur leur examen et uniquement sur ça, car il y va de leur avenir, estimant que la politique n’est pas faite pour des adolescents.
Par ailleurs, le bac suscite encore beaucoup d’appréhensions. Malgré les nombreuses assurances du ministère de l’Education nationale, les craintes concernant une éventuelle baisse du taux de réussite au bac au regard de la situation, ont été affichées par les différents acteurs de l’éducation. Pour leur part, les responsables du ministère de l’Education nationale ont garanti que le dispositif sécuritaire mis en place pour éviter la fuite des sujets a été renforcée davantage. Assurant en outre, que tous les moyens logistiques ont été peaufinés dernièrement afin que tout se déroule au mieux.
S’expriment il y a peu sur le sujet, le responsable du secteur avait fait part du renforcement de la sécurité pendant toute la durée de l’examen. Il avait cité à titre d’exemple, l’installation de brouilleurs au niveau des centres d’examen de tout le pays et autres équipements ultrasophistiqués permettant d’entraver toute tentative de fraude et de fuite de sujets.
Rappelons que près de 674.831 candidats au bac sont attendus dans leurs centres d’examen respectifs, dont 263.400 candidats libres.