La nouvelle loi de finances n’est pas passée sans susciter un grand mécontentement au sein du parti de Abderazak Makri, le leader du MSP. Ses militants ont, pour rappel, voté non, avant que le projet de la fin des subventions ne soit finalement adopté par la majorité des députés à l’APN.
Aujourd’hui, lors d’un meeting animé dans la wilaya de Tiaret, dans le cadre de sa campagne électorale pour les élections locales prévues pour le 27 novembre prochain, Makri n’a pas manqué de revenir sur cette loi, qui, selon lui, est due à la situation économique que vit le pays.
Lors de son discours, Makri a déclaré que « ceux qui vont souffrir (de l’arrêt des subventions) sont ceux qui à leurs yeux (ceux de l’État NDLR), ne sont pas des pauvres ».
La définition du pauvre chez Makri
Tous les amendements proposés par les députés de son parti siégeant à l’APN ont été rejetés. Makri ne décolère pas, il affirme que son parti a toujours mis en garde contre la dangerosité de la situation économique. Hélas, il déplore que l’état ne pourra pas aujourd’hui subventionner ni les prix ni les transferts sociaux.
Selon Makri, l’état pense que « celui qui travaille n’est pas pauvre, celui qui est payé 3 millions n’est pas pauvre, celui qui est payé 4 millions n’est pas pauvre, celui qui est payé 5 millions n’est pas pauvre ». Le premier homme du parti d’obédience islamiste affirme ensuite que ceux-là, qu’il avait précédemment cité, sont tous considérés comme des pauvres selon la vision de son parti.
Makri donne l’exemple d’un médecin fraichement diplômé, qui trouve un poste de travail et qui est payé 5 millions par mois. « Il loue avec 3 millions et survit avec les deux qui restent », déplore Makri, qui insinue que la pauvreté a mis fin à la classe moyenne en Algérie.