La JSM Béjaïa espère ajouter une deuxième Coupe d’Algérie de football à son palmarès, après celle remportée en 2008, en dominant le CR Belouizdad lors de la finale de la 55e édition, samedi (17h00) au stade Mustapha-Tchaker de Blida.
En effet, le fait d’être appelée à défier un club de l’élite alors qu’elle évolue en Ligue 2 n’a gâché en rien la volonté de la JSMB de réussir cet exploit et d’offrir le prestigieux trophée de Dame-Coupe à ses supporters, ce qui constituerait une bonne consolation pour ses derniers, après l’échec de la remontée en Ligue 1 qui a finalement souri à l’US Biskra, au NC Magra et à l’ASO Chlef.
Certes, le club de « Yemma Gouraya » est sans compétition depuis plus d’un mois car n’ayant plus disputé le moindre match officiel depuis la fin du championnat de Ligue 2, achevé le 4 mai dernier, mais cette situation n’a altéré en rien sa détermination à réussir un grand match lors de cette finale et de l’emporter.
D’ailleurs, sans complexe aucun, les protégés du coach suisso-tunisien Moez Bouakaz se sont donné autant de chances que leur adversaire belouizdadi, en assurant que « ce sera du 50 – 50 » et que la différence devrait se faire sur des détails.
Une confiance en soi qui s’explique par le fait que la JSMB a déjà réussi à sortir trois clubs de l’élite pour atteindre le stade final de cette compétition, à savoir l’AS Aïn-M’lila en 16es de finale, puis le Paradou AC en quarts et enfin l’Entente de Sétif dans le dernier carré.
Ainsi, et sur sa lancée, la JSMB espère aller au bout, surtout que mis à part le forfait du défenseur Maâmar Youcef, blessé, elle bénéficiera de la disponibilité de tout le restant de l’effectif.
Le manque de fraîcheur physique, hantise de Bouakaz
A l’entame de la saison, le principal objectif pour la JSMB était de terminer parmi les trois premiers en championnat pour assurer son retour en Ligue 1 qu’elle avait quittée en 2014.
Mais malgré de bons débuts, le club a terminé son parcours à une modeste 9e place (38 pts) causant par la même occasion une profonde déception chez les supporters. Cette finale de Coupe d’Algérie semble donc tomber à point nommé pour rectifier le tir et procurer enfin de la joie à ses fans.
Ces derniers ont d’ailleurs commencé à préparer ce rendez-vous depuis plusieurs jours déjà, notamment en confectionnant de nouveaux drapeaux et tifos par lesquels ils espèrent égayer les gradins du stade Tchaker.
Il est utile cependant de signaler qu’avant cette accalmie, la JSMB était passée par des moments très difficiles à cause de la crise financière qui avait conduit le président Belkacem Houassi à démissionner avant de revenir sur sa décision. Mais les choses ont fini par rentrer dans l’ordre après le renflouement des caisses du club et la régularisation, dans la foulée, de la situation financière des joueurs.
Au milieu de toutes ces conditions favorables, le manque de fraîcheur physique semble être la seule source d’inquiétude pour le coach Bouakaz, dont l’équipe n’a plus disputé le moindre match officiel depuis le 4 mai dernier.
La JSMB a certes bénéficié de deux stages à Ben-Aknoun (Alger) au cours desquels elle a disputé un match amical contre la sélection nationale militaire (défaite 1-0), mais l’entraîneur béjaoui a considéré que cette préparation reste « moindre » par rapport à celle du CR Belouizdad, resté actif jusqu’à il y a une dizaine de jours.
Un éventuel sacre permettrait à Bouakaz de devenir le deuxième entraîneur étranger à remporter la Coupe d’Algérie lors des deux dernières années, après le Marocain Badou Zaki, vainqueur en 2017 avec le CRB.