Le Soccer City stadium de Johannesburg vivra ce soir, la 19e finale de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, mettant aux prises les Pays-Bas, finaliste malheureux à deux reprises, et l’Espagne jamais arrivé à ce stade de la compétition.
Comme dans les camps de concentration des deux antagonistes, la fièvre rouge en Espagne et orange au Pays-Bas, est montée d’un cran la veille de la grande explication au sommet, à l’issue de laquelle le vainqueur sera le premier pays européen à gagner cette coupe en dehors du vieux continent.
Les deux équipes qui se connaissent très bien, par leurs joueurs qui ont joué ensemble dans des clubs européens, joueront dans une rencontre aussi inédite qu’indécise leur va tout pour inscrire leur nom sur les tablettes du trophée le plus prestigieux au monde.
Classée parmi les sélections favorites pour le sacre final l’équipe espagnole a fait son petit bonhomme de chemin doucement mais sûrement pour y arriver, après un petit doute né de la défaite surprise face aux Suisses à l’entame du Mondial, leurs adversaires par contre sont de véritables invités « surprises’’, vu que sur leur chemin se dressaient les Brésiliens.
Mais c’était compter sans la rage de vaincre de cette formation, qui en évinçant justement le Brésil, s’est montrée une digne héritière de ses prédécesseurs qui ont animé les finales de 1974 en Allemagne et en 1978 en Argentine.
Ce 11 juillet sera une occasion inespérée pour les Hollandais de s’imposer en profitant de leur statut d’outsider dans cette finale, 22 ans après le titre de champion d’Europe gagné en 1988 devant l’ex-URSS. « Cette finale est un formidable défi , mais nous sommes très confiants. L’Espagne est l’équipe qui a produit le meilleur et le plus beau football ces dernières années.
Mais si j’ai beaucoup de respect pour cette équipe, je ne suis absolument pas effrayé. Nous avons nous aussi de beaux arguments à faire valoir », a indiqué en toute confiance le sélectionneur des Pays-Bas Bert van Marwijk.
Ce dernier pourra pour cette « bataille sportive’’ compter sur l’ensemble de son effectif et aura même l’embarras du choix. A ce niveau, seul le schéma tactique à adopter en fonction de l’adversaire pourrait favoriser tel ou tel joueur, les plus en forme.
De son côté l’Espagne, championne d’Europe en 2008, rangera au placard, le temps de cette finale, le régionalisme et les rivalités Barça-Real pour porter la Roja et imiter l’Allemagne qui avait gagné le doublé Euro-Mondial en 1972-1974.
Impressionnante en demi-finale face à l’Allemagne (1-0) grâce à un jeu à la Barça, La sélection espagnole veut rester sur la lancée de son succès lors de l’Euro 2008, et ajouter à son palmarès le trophée du Mondial, qui viendra confirmer la suprématie de son football.
En se basant sur un groupe dont l’ossature est composée des joueurs du FC Barcelone (6 au total), le sélectionneur espagnol, Vicente Del Bosque, a pu hisser la Roja au sommet du football mondial, continuant le travail déjà entamé par son prédécesseur, Luis Aragones.
« Les Pays-Bas ont une grande équipe qui pratique un superbe football. Ils essaient de remporter ce titre depuis longtemps, comme nous. Cela sera une belle finale.
Gagner la Coupe du monde, c’est ce qui est le plus important dans le football, mais nous avons une jeune équipe.
Il ne faut pas être trop présomptueux, il ne faut pas se laisser aveugler par la victoire en demi-finale », a dit Vicente Del Bosque en parlant de cette finale qui sera dirigée par l’arbitre anglais Howard Webb, assisté de ses compatriotes Darren Cann et Michael Mullarkey.
Par : Mohamed Zemmour