Quel sort réserve-t-on à Daesh?
Daesh et Al Qaîda, deux organisations sanguinaires qui auront sinistrement marqué le cours de l’Histoire par leurs actes barbares.
Ne répondant qu’au pouvoir du dollar, les deux organisations bien structurées, sans nul doute ont été assistées et financées par les Etats monarchiques du Golfe et la CIA. Si on ignore encore combien Longley a dépensé pour Al Qaîda, l’organe de presse USA Today, souligne dans son édition du 7 novembre, que «le Pentagone a dépensé 384 millions de dollars pour armer Daesh».
Une révélation nullement surprenante du fait que les USA n’ont jamais caché leur volonté de renverser le gouvernement syrien et s’il le faut aller jusqu’à nouer des complaisances avec les terroristes que la Maison-Blanche qualifie «d’opposition modérée». Les appels à renforcer cette phalange terroriste s’accentuent de plus en plus, notamment après l’intervention militaire de la Russie en Syrie. Une opération lancée le 30 septembre dernier qui a permis à l’Armée arabe syrienne de progresser dans sa lutte contre les groupes terroristes, aussi bien Daesh, que Djabhat Al Nousra. Dans son édition du 7 novembre, USA Today revient avec précision sur ces faits, mais aussi sur «le programme de financement et d’armement de l’opposition dite modérée pour combattre Daesh mis en oeuvre par le Pentagone».
L’organe de presse se base sur «des données recueillies auprès de responsables du Pentagone» où il précise que «les Etats-Unis ont dépensé 384 millions dans ce soutien militaire aux groupes armés ‘modérés », autrement dit deux millions de dollars par personne». Les USA n’ont pas l’argent pour redresser leur situation économique et mettre fin à la crise, mais ils sont toutefois complices avec l’Arabie saoudite pour en créer une autre relative à la chute du prix du pétrole et pourtant, ils financent à flots les groupes terroristes. Cet argent dépensé aura servi justement à Daesh et non à leurs alliés. Un fait vérifié que les USA cherchent tant bien que mal à cacher en usant de détours dans leur langage diplomatique et surtout en prétextant que cet argent a été alloué à l’armée syrienne libre. En d’autres termes, il s’agit d’un groupe de militaires en désertion passible de la cour martiale. Cette désobéissance n’aurait jamais été tolérée aux USA et d’ailleurs, cette armée n’existe pas ou plus.
La secrétaire d’Etat américaine adjointe pour le Proche-Orient Anne Patterson, a déclaré elle-même devant le Congrès, que «les éléments de ces groupes dits modérés, formés et armés par son pays, ont rejoint le Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaîda».
Elle soutient d’ailleurs que, «ce ralliement s’explique par le fait qu’ils ont été «obligés de s’allier au Front Al-Nosra, car ils n’avaient nulle part où aller». USA Today, dans son écrit, ne manquera pas d’indiquer que «le Pentagone a attribué, en 2015, un montant de 501 millions de dollars pour financer ses efforts pour former et équiper 3 000 hommes des groupes dits modérés qui devaient constituer de prétendues «nouvelles forces syriennes», précisant dans ce même contexte que «cette aide devrait être plus importante en augmentant la formation de l’effectif terroriste à 5000 éléments chaque année». A ce même propos, USA Today atteste que «deux bases de formation sur quatre mises en place par le Pentagone pour son programme de formation n’ont pas reçu un seul élément syrien».
Ce qui traduit les intentions troubles des USA dans leur lutte contre le terrorisme et surtout leur complaisance avec les terroristes. Néanmoins, les donnes ont changé et il semble que les USA ont fait blocus sur cette démarche, mais n’abandonnent pas l’idée de soutien à leurs protégés, en décidant «d’envoyer des équipes d’intervention rapide en Syrie pour entraîner sur place les membres des groupes armés dits modérés», a-t-on annoncé.
Néanmoins, le cessez-le-feu prévu en Syrie devrait même freiner les ambitions des USA. Comme pour Al Qaîda, dont on ne parle presque plus, Daesh est appelé à disparaître. Le même scénario est en cours.
Al Qaîda avait cessé d’exister dans l’esprit des Américains, après la neutralisation de Ben Laden, pour donner naissance à Daesh. La nébuleuse connaîtra forcément le même sort, mais pour ça il faut éliminer Al Baghdadi chef présumé de Daesh. Il a une parfaite connaissance des programmes de destruction élaborés dans les laboratoires de la CIA.
La question qui s’impose est: va-t-on assister à la naissance d’une autre organisation terroriste transnationale? Quel sort réserve-t-on à Daesh? Des milliers de ses membres ont réussi à franchir les portes de l’Europe en se faufilant parmi les réfugiés! D’autres ont fui les frappes russes et la confrontation de l’armée syrienne vers la Libye un lieu qui semble pour le moment sûr. Al Qaîda n’existe plus que par son nom, à l’exception de quelques centaines de ses membres encore au Yémen. Lâchée par ses anciens alliés, cette organisation tente de survivre en profitant des agressions contre le Yémen opérées par l’Arabie saoudite, alors que Daesh au bord d’un ravin risque une fin spectaculaire.