Finances : Le «bon de caisse BDL» fait son entrée sur le marché

Finances : Le «bon de caisse BDL» fait son entrée sur le marché

Le système monétaire et financier étant ce qu’il est, en attendant des jours meilleurs, il est heureux que des banques continuent à exercer leur métier et prennent des initiatives par ces temps de doute, entre autres pour l’acte de gestion, mis sous haute surveillance désormais, notamment dans les établissements financiers, les banques publiques, particulièrement.

Une conjoncture qui ne semble pas altérer les ambitions déclarées de la Banque de développement local (BDL) en droite ligne de son plan, établi sur la période allant de 2016 à 2020, destiné à la mettre au diapason de l’évolution de la situation économique du pays, contraignante aussi bien pour les entreprises que pour les ménages.
Une donne qui ne semble pas avoir freiné son évolution comme l’illustrait, d’abord, la grande opération qui l’a vue mettre en place un réseau de payement électronique, avec l’installation à ce jour de près de 5 000 terminaux chez ses clients parmi les commerçants, puis au tout début du second semestre de l’année dernière, le lancement de deux produits qui lui ont permis de s’intégrer de façon effective au système de paiement international en lançant sa MasterCard, et en offrant un produit dénommé Al Aman, qui se décline comme un compte constitué d’un pack à travers lequel le client de la banque disposera d’une carte interbancaire CIB et, au titre de l’exclusivité, une couverture d’assurance contre les accidents corporels pouvant aller jusqu’au million de dinars. Un tout nouveau produit bancaire mis sur le marché à destination des particuliers auxquels il était offert le loisir d’effectuer toutes les opérations bancaires, entre payements, virements, et versements. Un dynamisme commercial de la part de la BDL qui ne s’est pas arrêtée là, puisque depuis quelques jours, deux nouveaux produits ont fait leur entrée dans sa panoplie.

Il faut souligner que cette dynamique commerciale est une suite logique à tout ce qui a été entrepris depuis le lancement du plan 2016-2020 avec comme étape essentielle la mise en place d’un système d’information interne qui a permis à la BDL, d’abord, de consolider son assise financière et renforcer ainsi son coefficient de solvabilité pour le porter au-delà des exigences prudentielles exigées de la part des banques. Cette dynamique commerciale s’illustre, cette fois donc, avec la mise sur le marché de l’un de ce qui pourraient constituer ses produits «vedettes». En effet, depuis quelques jours est proposé «Le bon de caisse (BDC) BDL», présenté comme étant «une solution de placement rémunérée avec un taux d’intérêt très attractif», selon la présentation d’un cadre de la direction générale de la banque. «Ce produit permet aux citoyens de placer leur argent au niveau de l’ensemble des agences commerciales de la BDL, avec un taux d’intérêt de 4,70% pour les placements de 3 ans et 5% pour les placements de 5 ans», a encore expliqué le même cadre qui a fait état du début de la commercialisation du BDC il y a exactement une semaine à travers les 147 agences réparties sur le territoire national.

Ainsi, cette nouvelle offre permet à toute personne, qu’elle soit individu ou entreprise, de déposer son argent et de bénéficier en contrepartie d’une rémunération que la BDL juge «très appréciable» et puis, ce qui n’est pas rien au regard de la conjoncture et de la confiance modérée des Algériens à l’égard des banques, la BDL garantit en délivrant son BDC sous forme de titre avec lequel le souscripteur pourra retirer le rendement de son placement, comme il peut également se faire rembourser son argent à tout moment. Il faut noter que le BDC peut être souscrit, sous la forme nominative ou anonyme et sans formalité particulièrement exigible donc, pour une durée minimale de 3 mois à un taux rémunérateur de 2%.

Pour une durée de 12 à 18 mois, par exemple, le taux est de 2,75% alors qu’il est de 4,70% pour un dépôt entre 50 et 100 millions de dinars pour une période de 3 ans, et il atteint les 5% pour plus de 100 millions de dinars sur 5 ans.

M. Azedine