Les personnes étrangères qui résident en Algérie devront désormais payer pour bénéficier des prestations de soins médicaux au niveau des structures et établissements publics de santé (CHU, EPSP, services des urgences…).
En la date du 13 juillet 2023, le ministère de la Santé a publié un arrêté (no 4) qui fixe les montants dont doivent s’acquitter les personnes étrangères pour bénéficier de soins médicaux. Une copie de celui-ci a été transmise à l’ensemble des CHU et des structures de santé publique, de tout le territoire national.
« Pour s’acquitter des montants des prestations de soins, les personnes étrangères disposent d’un mémoire comprenant les tarifs qui leur sont appliqués » prévoit cet arrêté. Des honoraires qui, d’après les professionnels, « s’alignent sur ceux appliqués pour dans les établissements de santé des pays voisins ou en Europe ».
? À LIRE AUSSI : Production d’insuline en Algérie, conclusion d’un partenariat algéro-chinois prometteur
Toutefois, ledit arrêté ne concerne pas les « catégories fragiles », autrement dit, les immigrés clandestins et les réfugiés.
Quels sont les nouveaux tarifs des soins médicaux dans les hôpitaux algériens pour les étrangers ?
Tout d’abord, il faut savoir que l’Algérie représente une terre d’accueil pour des milliers d’étrangers, notamment des Africains subsahariens et des Asiatiques (Syriens et Chinois). Selon la revue OpenEditions, ces derniers constituent près de 1 % de la population en Algérie.
Concernant les montants dont devront désormais s’acquitter les personnes étrangères pour bénéficier des soins dans les établissements de santé publique, ils diffèrent selon la nature de la prestation médicale.
À titre d’exemple, les honoraires d’une consultation chez un médecin généraliste ou dentiste sont fixés à 800 DA (5,34 €). Quant au prix d’une consultation chez un médecin spécialiste, il s’élève à 1800 DA (12 €). « Les examens complémentaires seront pris en charge en supplément », note le même document.
L’arrêté ministériel du 13/7/2023 fixe également le coût des hospitalisations et des actes de chirurgie. Ainsi, le prix de la nuitée diffère selon la catégorie de l’établissement hospitalier :
- service d’urgences médicales : 5000 DA/nuitée (33,37 €) ;
- EPH (établissement public hospitalier) ou EHS (hôpital hospitalier spécialisé) : 6000 DA/nuitée (40 €) ;
- CHU (centre hospitalier universitaire) : 7000 DA/nuitée (46,72 €).
? À LIRE AUSSI : Production de 5 nouveaux anticancéreux grâce à une technologie russe
Par contre, lorsqu’il s’agit d’une nuitée d’hospitalisation dans les urgences des services cardiologie et hématologie, le prix décuple ; le patient doit alors payer le tarif de 50 000 DA/nuitée [333,69 €].
En outre, l’arrêté comprend une catégorie d’activités « hautement onéreuses ». Il s’agit de la transplantation rénale et de la transplantation hépatique. Le coût de la première opération s’élève à 3 millions de dinars [20 000 €] ; celui de la deuxième augmente à 7 millions de dinars [46 716,04 €].
Enfin, le ministère de la Santé prévoit d’établir un montant pour les frais induits par d’autres actes médicaux, tels que l’imagerie et la radiothérapie pour les cancéreux.