ORAN – L’Algérie qui a défié le terrorisme occupe une place prépondérante chez tous les arabes et l’Irak qui souffre de ce fléau en particulier, a affirmé, dimanche à Oran, Sama Wihem, réalisatrice du film documentaire « Ghannili » (Chantes moi), qui participe au Festival international d’Oran du Film arabe.
S’exprimant à l’APS en marge de la présentation de son documentaire à la cinémathèque d’Oran dans le cadre de la compétition de la catégorie de ces films, elle a souligné que « l’Algérie, fraîchement rétablie de ce fléau, a réussi à sortir d’un sombre tunnel et vit actuellement dans une paix qui doit être préservée ».
« J’ai senti une chaleur et affection très particulières en Algérie. Je suis venue pour participer au FIOFA avec un film documentaire qui parle d’exil, de nostalgie et de déchirure à cause des troubles et du terrorisme qui règnent en Irak ».
Elle a souligné, à ce propos, que « le festival d’Oran réunit les cinéastes arabes entre réalisateurs et acteurs pour parler de discuter de leurs préoccupation et échanger les idées, ce qui a donné un écho à cet événement dans le monde arabe ».
Cette cinéaste, qui a reçu plusieurs distinctions en tant que réalisatrice divers festivals internationaux à Canada, Dubai (EAU) et Bassorah (Irak), envisage de réaliser un documentaire sur la Palestine.
Son film documentaire de 39 minutes « Ghannili » aborde l’idée de recherche de l’identité et des racines de l’une des minorités menacées en Irak. La cinéaste va à la recherche d’une famille pour dessiner une image simple de l’histoire de l’Irak, déchiré par la violence et l’extrémisme.
Le public a également suivi deux autres documentaires, le premier intitulé « Radjae Bent El Milah » du réalisateur marocain Abdelillah El Djawhari, qui raconte l’histoire d’une jeune fille marocaine faisant face à plusieurs difficultés après avoir réussi dans le monde du cinéma.
Le deuxième documentaire « Abadan lam nakoun atfal » (jamais nous n’étions des enfants » de l’Egyptien Mahmoud Suleiman, qui relate les mutations de la famille égyptienne des années 90 jusqu’en 2015.
A noter que dix documentaires sont en compétition pour cette catégorie. Le jury d’évaluation de ces films est présidé par Mourad Ben Cheikh (Tunisie) et composé de Carole Aboud (Liban), Djamel Hazourli (Algérie) et Michel Serceau (France).