FIOFA: nécessité de chaines satellitaires pour les documentaires arabes (professionnels)

FIOFA: nécessité de chaines satellitaires pour les documentaires arabes (professionnels)

Des réalisateurs et critiques de cinéma participant à la 9ème édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA) ont insisté, lundi, sur la nécessité de créer des chaines satellitaires spécialisées dans le documentaire arabe.

Dr Michel Serceau a déclaré à l’APS, en marge de la projection des documentaires en compétition dans le cadre du FIOFA, que les chaines de télévision peuvent jouer un grand rôle dans la promotion de telles œuvres qui doivent bénéficier d’un accompagnement de la presse.

Le documentaire, qui constitue un support d’histoire abordant la mémoire et la réalité sociale, économique et politique de tel et tel pays, ne doit pas se contenter uniquement de participation aux manifestations cinématographiques, surtout pour le cas de pays qui connaissent un déficit en matière de salles de cinéma, a suggéré M. Serseau, qui est membre du jury d’évaluation des documentaires en compétition au FIOFA.

De son côté, le réalisateur-producteur algérien Djamel Hazourli a proposé la création en Algérie d’un festival consacré uniquement aux films documentaires arabes, soutenant que ce genre d’œuvres reflète mieux la réalité que le film fiction.

Djamel Hazourli qui fait partie du même jury estime nécessaire de faire la promotion du film documentaire en Algérie à travers la création d’une chaine spécialisée dans ce domaine par l’Etablissement public de télévision (EPTV), tout en rappelant que le cinéma algérien s’est lancé avec le documentaire et que ses pionniers étaient des scénaristes spécialisés dans ce domaine.

Mieux encore, il suggéré d’introduire les films documentaires dans les établissements éducatifs en tant qu’outils de formation et d’instruction.

Le tunisien Akram Adouani, qui a participé à cette édition du FIOFA avec son film documentaire « Emir Abdelkader » projeté dans le cadre de la compétition, trouve que le manque d’engouement du public pour ces œuvres est du au fait qu’elles abordent des thèmes à sensation et  d’une manière simpliste dans les dernières années, en dépit de leur foisonnement.

Pour sa part, la réalisatrice irakienne Sama Hemmam, ayant également participé à la compétition avec un film « Ghannili » (Chante-moi), trouve que le FIOFA a contribué largement à la mise en exergue des films documentaires arabes qui ont eu un grand écho auprès du public et dans les festivals internationaux décrochant des prix et des distinctions pour leur valeur de traitement des sujets.

Deux films documentaires de réalisatrices d’Irak et de Jordanie ont été programmés parmi dix en compétition dans le cadre de la compétition du 9ème FIOFA.

Toutefois, la programmation de ces films à la mi-journée a fait que leur projection est peu suivie par les amateurs de ces œuvres et les représentants de la presse, comme l’a fait remarquer un observateur du 7ème art.