La Russie a attaqué l’Ukraine en février, et depuis les impacts sur l’économie mondiale se font ressentir. Les deux pays représentent une grande partie des exportations mondiales de blé et de maïs , plus précisément environ 30% et 20% chacun au cours des trois dernières années.
L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) liée aux Nations Unies a fait retentir la sonnette d’alarme quant à la situation actuelle. Elle a confirmé que les prix mondiaux des denrées alimentaires avaient atteint un niveau record en mars dernier en raison de la guerre en Ukraine. En effet, l’indice des prix alimentaires a augmenté de 12,6% entre février et mars, un record jamais fait en si peu de temps et ce depuis sa création en 1990.
D’après le directeur exécutif du programme alimentaire mondial, David Beasley, il y a environ 30 millions de tonnes de céréales bloquées à cause de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Cette quantité est nullement négligeable au vu de la situation actuelle mais ne peut quitter la mer noire ce qui a un impact direct sur le coût des denrées alimentaires mais aussi de leur disponibilité.
Ce bond est – il synonyme de futures pénuries ?
Un tiers de la population mondiale dépend du blé comme aliment de base et son prix ne cesse d’augmenter. La FAO a ajouté dans un communiqué que le conflit en Ukraine a bel et bien “provoqué des chocs sur les marchés des céréales de base et des huiles végétales”.
Les prix du blé, aliment essentiel dans plusieurs pays, connaissent une hausse de près de 20% tandis que l’indice des prix des huiles végétales de la FAO a bondi de 23,2%. A titre d’exemple, les supermarchés espagnols ont rationné la vente d’huile de tournesol pour empêcher les clients de stocker et éviter une pénurie prématurée.
L’indice FAO augmente aussi en ce qui concerne la viande : il augmente de 4,8 % et atteint son niveau le plus haut jamais vu depuis 1995 et pour cause : une offre en viande porcine insuffisante en Europe de l’Ouest et l’incapacité pour l’Ukraine d’exporter ses volailles.