Flambée des prix des viandes importées : l’État active une « mesure urgente »

Flambée des prix des viandes importées : l’État active une « mesure urgente »

Pour juguler la hausse des prix des viandes importées en ce mois de Ramadan, l’État a décidé d’arrêter la distribution en gros, au profit d’un acheminement direct du port vers les boucheries, sans passer par les entrepôts.

Cette réorganisation du circuit de distribution, appliquée dans huit wilayas du centre du pays, permettra de garantir le respect des prix plafonnés fixés entre 1200 et 2020 dinars le kilo, selon l’annonce de la direction régionale du commerce de Blida.

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La mesure, qualifiée de « directive urgente » par Mme Samia Ababsa, directrice régionale du commerce, concerne notamment les wilayas du centre, dont certaines déléguées. Elle stipule que les viandes importées ne doivent plus transiter par les entrepôts des grossistes. Désormais, le produit passera directement de l’importateur au boucher.

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« La distribution en gros a été annulée au profit d’une liaison directe entre l’importateur et le détaillant », a précisé Mme Ababsa. Soulignant que cette réorganisation vise à freiner les hausses arbitraires générées par les intermédiaires. En limitant les étapes de la chaîne, les autorités espèrent préserver les prix réglementés. Et contenir les effets de la spéculation en cette période de forte consommation.

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En effet, ce changement ne concerne pas uniquement la viande. Il s’inscrit dans une série de mesures plus larges prises face à la flambée des prix de plusieurs produits alimentaires.

La banane, par exemple, affiche actuellement des tarifs injustifiés. Bien qu’un déficit d’offre ait été reconnu, les services de contrôle, épaulés par les forces de sécurité, poursuivent les opérations de saisie sur les stocks soupçonnés d’être détenus à des fins spéculatives.

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En outre, un autre produit sous tension est la pomme de terre. La directrice a évoqué une période de creux dans la production, entre octobre-novembre et mars-avril. Avec une offre concentrée sur des régions comme El Oued ou Aïn Defla, insuffisante pour couvrir la demande. Ainsi, pour atténuer cette pénurie saisonnière, les autorités ont entamé la sortie progressive des stocks de régulation vers les marchés.

En somme, alors que les Algériens font face à une pression accrue sur leur pouvoir d’achat en pleine période de jeûne. Ce type de régulation vise à rétablir un minimum de confiance dans les circuits d’approvisionnement. Ainsi qu’à maintenir, autant que possible, la stabilité des prix, notamment de la viande importée et des produits de base.

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