Alger, le 25 août 2024 – Face à une flambée des prix des viandes blanche et rouge qui pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des Algériens, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a annoncé aujourd’hui une série de mesures pour tenter de réguler le marché.
C’est dans ce contexte que le ministre Youcef Cherfa a présidé aujourd’hui la cérémonie de signature d’une convention-cadre de partenariat entre plusieurs institutions, dans le but de réguler le marché des viandes blanche et rouge.
Selon un communiqué du ministère, cette convention rassemble la Société publique de développement des cultures agricoles stratégiques « DCAS », le groupe industriel Agro logistique « AGROLOG », ainsi que la Caisse nationale de mutualité agricole « CNMA ».
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« Ces conventions s’inscrivent dans le cadre des mesures préventives prises par le ministère de tutelle pour garantir la stabilité du marché national en ce qui concerne les produits agricoles à forte consommation, tels que les viandes blanche et rouge, en prévision du mois de Ramadan et de l’Aïd el-Adha « , précise le communiqué.
Concrètement, les infrastructures d’élevage de volailles et de bétail, situées au sein des unités de production agricole (anciennes fermes modèles) relevant de la Société de développement des exploitations agricoles stratégiques seront mises à la disposition de l’Office national des aliments de bétail (ONAB) et de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR).
Peut-on espérer une diminution des prix de la viande dans les mois à venir ?
L’objectif est de constituer des stocks stratégiques en vue de répondre à la forte demande pendant le mois de Ramadan et l’Aïd el-Adha.
Le CNMA, quant à lui, assurera la couverture des risques liés à cette opération par le biais d’assurances, tout en offrant un accompagnement technique et un suivi régulier grâce à l’expertise de ses spécialistes.
L’accord prévoit la production d’au moins 10 000 tonnes de viande blanche et de 50 000 têtes de mouton pour réguler le marché et fournir aux consommateurs des produits nationaux à des prix abordables, notamment pendant les périodes de forte demande.
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En plus de valoriser les infrastructures existantes au niveau des unités de production agricole, les partenaires s’engagent, dans le cadre de cette convention, à « approvisionner ces unités en intrants nécessaires (poussins, aliments…), à respecter les normes relatives aux bâtiments d’élevage de volailles et de bétail, ainsi que les normes sanitaires et de qualité du produit ». Conclut le communiqué.
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Rappelons que le marché algérien connaît actuellement une inflation galopante, particulièrement marquée sur les produits de grande consommation. La viande bovine locale frôle les 2000 DA le kilogramme, tandis que le prix du poulet a atteint les 500 DA/kg.
Ces hausses vertigineuses, bien au-delà du budget moyen des ménages, ont suscité une vive inquiétude et une mobilisation générale.