Depuis plusieurs jours maintenant, l’épidémie de covid-19 semble fortement s’estomper en Algérie. Les bilans quotidiens fournis par le ministère de la Santé ne parlent plus que de quelques nouveaux cas par jour (moins de 10) ; quant au nombre de décès, il est égal la plupart du temps à zéro.
Alors qu’on se dirigeait petit à petit vers un retour à une vie normale — avec l’organisation du Salon international du livre, l’ouverture des stades au public, la levée progressive des restrictions sanitaires — voilà que le chiffre des contaminations connaît un rebond en Chine. En effet, pour la journée du 6 avril, 20 000 nouveaux cas ont été enregistrés, dont plus de 80 % à Shanghai.
Faut-il dès lors craindre que cette vague touche à terme l’Algérie ? Comment les autorités vont-elles réagir face à cette menace ?
La situation en Chine
Alors la Chine avait réussi à largement enrayer l’épidémie du covid-19 grâce au plan « covid zéro », les bilans quotidiens surpassent désormais les décomptes de la première vague de Wuhan. La faute à un variant d’Omicron que les mesures strictes décrétées par le gouvernement chinois n’ont pas pu à prévenir. À titre de comparaison, en février, le nombre de cas quotidiens dépassait à peine la centaine. Pour la journée du 6 avril 2022, le pays a enregistré 20 472 nouveaux cas positifs. Ce qui constitue la pire reprise de covid-19 depuis 2020.
En outre, c’est Shanghai qui représente l’épicentre de ce fort rebond épidémique. C’est dans cette mégapole de 25 millions d’habitants que plus de 80 % des nouveaux cas de contamination ont été détectés. Depuis la semaine dernière, le gouvernement a placé la ville en confinement quasi total.
Pour faire face à ce rebond épidémique, la municipalité de Shanghai a converti un grand parc d’exposition en hôpital de campagne d’une capacité de 40 000 lits. En effet, même si l’écrasante majorité des cas sont asymptomatiques, toute personne testée positive, les enfants y compris, est placée en l’isolement.
Les autorités sanitaires du pays ont annoncé la découverte d’une mutation du variant Omicron jusqu’à présent inconnue des bases de données. Cependant, pour l’heure, aucun nouveau décès n’a été constaté. Les deux dernières morts dues au covid-19 officiellement recensé remontent à la mi-mars.
Quelle réponse des autorités algériennes ?
Devant cette conjoncture, comment les autorités politiques et sanitaires algériennes vont-elles réagir pour éviter que le pays ne soit touché par la nouvelle vague de contamination qui semble arriver de Chine ?
Plusieurs mesures sont envisageables : contrôle plus strict aux frontières, dans les ports et les aérogares ; durcissement des dispositifs sanitaires liées aux marchandises importées depuis la Chine ; confinement systématique des voyageurs qui arrivent de Chine, voire si la situation s’aggrave, une fermeture des vols…
Bien que, pour le moment, la situation ne soit pas particulièrement alarmante, la vigilance reste de mise pour ne pas revivre le scénario de la première vague de coronavirus venue de Wuhan.