La situation sanitaire continue de se dégrader en Algérie, avec une hausse alarmante des contaminations au Covid-19 qui frôlent aujourd’hui les 1900 cas en 24 heures. Une première depuis le record historique enregistré lors de la 3e vague qui a atteint les 1927 cas de contamination en 24 H. Une situation qui s’annonce d’ores et déjà difficile à gérer.
La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, n’a pas hésité, dans un rapport établi à la fin de la réunion qui a eu lieu, ce vendredi 21 janvier, au bureau politique du parti, de jeter l’opprobre sur le gouvernement au vu de la situation sanitaire qu’elle juge « très dangereuse » notamment avec l’explosion « prévisible » des contaminations qui touche quasiment tout le pays.
L' »inertie » du gouvernement
Mettant en avant l’apparition « prévisible » de la 4e vague du Covid-19, Louisa Hanoune tacle le gouvernement l’accusant de but en blanc de n’avoir pas réunis les conditions au niveau des hôpitaux « déjà saturés », pour lutter contre le virus.
Allant plus loin dans sa logique, La SG du PT charge le gouvernement. Celle-ci l’accuse, dans la foulée de ses arguments, de ne pas avoir « assumé » sa mission « quant à la prévention les tests, analyses et radios n’étant toujours pas gratuits, donc inaccessibles pour l’écrasante majorité », est-il écrit dans le communiqué du parti rendu public ce vendredi.
Elle rappelle, par la même, que les personnels de santé « ne bénéficient toujours pas de la protection nécessaire » soulignant que « la prime COVID n’est toujours pas versée à l’ensemble des employés ».
Le PT conteste l’institution du Pass sanitaire
La patronne du PT semble être en totale opposition avec la logique du gouvernement, qui face à une augmentation fulgurante du virus, décide de fermer les écoles et exiger le pass vaccinal dans les espaces publics au lieu, selon elle, « d’œuvrer sérieusement pour la préservation de la santé publique ».
« Le gouvernement recourt aux mesures coercitives qui consacrent des atteintes supplémentaires aux libertés individuelles et collectives, rejetées dans la plupart des pays, à l’instar de l’instauration du pass sanitaire ou de la fermeture d’écoles plongeant les parents dans le désarroi », a-t-elle estimé.
Face à ce nouvel épisode de la crise sanitaire qui plonge une nouvelle fois le pays dans une situation des plus délicates notamment avec la hausse de nombre de cas de contamination, Louisa Hanoune évoque la pénurie de médicaments au niveau des hôpitaux et des officines qui, selon elle, aggrave « dangereusement » la situation actuelle.
« Le gouvernement porte l’entière responsabilité des conséquences meurtrières de sa décision de réduire à la hussarde la facture de l’importation des médicaments », assène-t-elle.
Exprimant son soutien aux personnels de santé qui « combattent avec abnégation et au péril de leurs vies », la SG du PT souligne que l’Etat se doit de « mobiliser tous les moyens humains et matériels pour faire face à l’explosion de COVID ».