Ces derniers jours, l’Algérie connait une troisième vague, particulièrement meurtrière, de la pandémie de la Covid-19. Le ministère de la Santé, indique que la barre des 1 300 de contaminations quotidiennes est dépassée. Mais sur le terrain, les hôpitaux débordent, dans chaque wilaya on compte désormais des dizaines d’hospitalisations. Face à cette situation, la question de la fermeture des frontières refait surface, d’autant plus que le président Tebboune a déjà déclaré qu’elles pouvaient être refermée « en cas de nécessité ».
Il s’agit d’une d’une véritable catastrophe sanitaire. Le professeur Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales à l’hôpital Mustapha Bacha a appelé aujourd’hui à décréter l’état d’urgence sanitaire. Mais il n’est pas le seul. Des citoyens appellent le gouvernement à réagir. Le conseil des ministres va se réunir aujourd’hui, présidé par le President Tebboune. Un retour au confinement sera sans doute évoqué, ainsi qu’une éventuelle fermeture des frontières.
Pourquoi les frontières risquent-elles d’être refermées ?
Selon le Dr Akhamouk, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, parmi les 15 500 voyageurs qui sont rentrés en Algérie, seul 7 cas positifs à la covid-19 ont été détectés, il a donc affirmé avant-hier, à Radio Sétif, que « il n’y a aucune relation entre la flambée des contaminations et l’ouverture de l’espace aérien ». Toutefois, il y en ceux qui ne sont pas de cet avis.
Si le variant Delta fait déjà des ravages, le Pr Mohamed Belhocine pense quant à lui au risque des variants plus dangereux. « On ne sait pas pour l’instant si dans les semaines à venir, il n’y aura pas un nouveau variant qui échapperait éventuellement à la vaccination. Ce qui serait un scénario catastrophe totale », a-t-déclaré, hier samedi. Cette peur n’est toutefois pas la seule raison qui peut pousser le gouvernement à refermer le ciel.
En effet, outre le risque de l’importation de nouveaux variants, il se trouve que les hôtels risquent d’être mobilisés pour accueillir les malades. Les voyageurs vont donc être confrontés à un manque de chambres pour y être confinés. Hier, il a été annoncé que l’hôtel Mazafran, censé être l’un des hôtels dédiés à l’accueil des voyageurs, a été mobilisé pour accueillir des malades de la covid-19, et ce, à partir de mardi prochain. D’autres hôtels seront mobilisés pour faire face à cette flambée, a indiqué hier le ministère de l’intérieur dans un communiqué adressé aux 58 walis.
Quoi qu’il en soit, la situation sanitaire que traverse le pays actuellement, risque d’avoir un impact sur les dessertes qu’effectue actuellement la compagnie nationale Air Algérie ainsi que d’autres compagnies étrangères depuis le 1er juin dernier.