Mohamed Djemaï, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), a présidé, hier, une réunion du bureau politique (BP) au siège national du parti à Hydra. Dans une allocution d’ouverture, Djemaï, contre toute attente, a interpellé le gouvernement actuel sur la situation sociale des travailleurs. En effet, devant les 29 membres composant cette instance, Djemaï a sollicité le gouvernement pour une augmentation des salaires des travailleurs, surtout ceux du secteur de l’Education nationale. «Nous sommes à quelques encablures de la rentrée sociale et les familles nécessiteuses requièrent une aide de la part du gouvernement», a-t-il lancé.
Par ailleurs, le patron du FLN a évoqué la question du panel chargé de mener le dialogue en vue d’une sortie de crise. «Nous sommes favorables à ce panel et à toute initiative de dialogue qui ambitionne de faire sortir le pays de la crise actuelle», a-t-il indiqué, avant de démentir, encore une fois, l’intention de son parti de geler le Parlement. «Nous n’avons aucune intention de geler une quelconque institution de la République», a-t-il indiqué, en réponse à une information relayée par un confrère arabophone, évoquant la colère et le mécontentement du FLN face au refus de Karim Younès de l’associer au dialogue du panel et la décision du parti de geler ses activités au sein de cette institution. Dans la foulée, Djemaï expliquera que «nous sommes des gens civilisés qui agissons à travers le dialogue et le débat. Nous ne sommes pas de ceux qui peuvent avoir l’ambition de geler une institution pour se faire entendre».
Par ailleurs, et sur le plan organique, Djemaï explique que la «pseudo contestation» actuelle émane de «ceux qui refusent d’accepter le verdict des urnes». «Ce sont ceux qui sont habitués à travailler dans les coulisses et qui ne sont favorables qu’aux désignations», a-t-il enchaîné, tout en expliquant que le nombre de membres du BP est limité. «Beaucoup de frères du comité central souhaitent prendre part au BP, mais ce n’est pas possible, les places sont limitées», a-t-il fait observer. Pour rappel, des membres du CC, à l’instar de Mohamed Alioui, de l’Union des paysans algériens (UNPA), ou encore Badji Abou Fadl, ancien membre du BP du temps de Djamel Ould Abbès, ont exprimé publiquement leur mécontentement de ne pas figurer dans le bureau politique.
NADIA BELLIL