Amar Saâdani passe à la vitesse supérieure. Dans la perspective du 10e congrès du Front de libération nationale, et pour étouffer davantage ses opposants, le secrétaire général multiplie les rencontres organiques, en même temps que la restructuration lancée depuis quelques semaines. A cette allure, le congrès ne devrait être qu’une simple formalité et dont la finalité est de compenser un flagrant déficit de légitimité.
Imposé par Abdelaziz Bouteflika depuis le 29 août 2013 à la suite d’un coup de force exécuté sans état d’âme par l’administration, notamment le ministère de l’Intérieur, dans le sillage de la préparation d’ensemble préparant le coup de force majeur qu’est «le quatrième mandant», Amar Saâdani fait, depuis, l’objet de plusieurs mouvements de contestation. Vainement certes, pour le moment, en raison des gros soutiens dont il bénéficie en haut lieu.
Or, ce «dinosaure» de l’ex-parti unique connaît trop bien la maison, pour avoir été lui-même acteur dans plusieurs «coups» qui avaient notamment ciblé Abdelhamid Mehri, Boualem Benhamouda, Ali Benflis et Abdelaziz Belkhadem pour ne pas savoir qu’au poste où il se trouve, rien n’est jamais définitivement acquis ! Nul n’ignore que le poste de secrétaire général du FLN se fait et se défait ailleurs qu’au sein des structures mêmes du parti ! C’est une règle non écrite et communément admise par tous, au parti. Mais tout de même, il faut bien sauver les apparences et, en interne, faire en sorte que les rapports de force, plaident pour son maintien. C’est ce qui explique la réunion des mouhafedhs convoqués pour samedi dernier. Un rendez-vous qui n’est qu’une inauguration d’autres rencontres organiques et politiques prévues pour les tout prochains jours.
«Trois grandes rencontres regroupant les élus nationaux et locaux du parti seront tenues dès la semaine prochaine, successivement à Batna pour la région est, à Oran pour la région ouest et à Alger pour la région centre», nous confie une source au parti. D’autres suivront juste après pour le Grand Sud.
Le FLN, première force politique du pays, compte, pour rappel, des milliers d’élus entre parlementaires, membres des assemblées populaires de wilaya et membres d’assemblées populaires communales. C’est également parmi tous ces cadres que sera issu le gros des troupes pour le prochain congrès. D’où tout l’intérêt de telles rencontres.
K. A.
