La première réunion du comité central sous l’actuel secrétaire général du FLN s’est achevée avec la désignation d’un nouveau bureau politique. Un savant mélange entre anciennes et nouvelles figures chargées d’adapter le discours du parti à la conjoncture politique.
Nawal Imés – Alger (Le Soir) – Rendez-vous organique qui n’avait pu se tenir qu’une seule fois depuis le dernier congrès du parti, la réunion du comité central du FLN a permis à sa direction de changer la composante de son bureau politique et d’installer des conseillers pour Mohamed Djemaï. Parmi les dix-sept membres composant l’organe décisionnel, figurent des noms connus et d’autres moins connus.
Ahmed Boumehdi et Chakib Djohri se partageront la responsabilité avec entre autres Zoulikha Mekki, Houria Rachid, Nacer Yatiche et Djadi Mennouar. Quatre conseillers entoureront désormais le secrétaire général du FLN dont l’ex-chef de cabinet de Ould Abbès et Abdelhamid Si Affif.
Le secrétaire général du FLN ne s’en cache pas : l’urgence pour sa direction est de survivre à une conjoncture politique des plus particulières et éviter une mise à l’écart.
Dans son discours à l’ouverture des travaux, Mohamed Djemaï l’a clairement dit avant que le communiqué final sanctionnant la rencontre ne le souligne à nouveau : le parti doit impérativement adapter son discours à la conjoncture et ne surtout pas rester à l’écart de la dynamique générale au moment où les premiers jalons du dialogue sont posés. D’ailleurs, le secrétaire général du FLN le dit sans détours : il existerait des intentions visant à laisser le parti à l’écart de ce processus sous prétexte qu’il s’agit d’un parti du pouvoir. Des desseins qu’il compte bien contrecarrer, se positionnant d’ores et déjà en faveur du dialogue auquel a appelé le chef de l’Etat.
La feuille de route tracée par Bensalah semble parfaitement convenir au patron du FLN qui y voit l’unique voie de salut afin de déboucher, au plus vite, sur une élection présidentielle. Pas question de rester en retrait. Le parti veut accélérer sa réorganisation interne pour, dit-il, pouvoir affronter les échéances à venir.
Mohamed Djemaï a, d’ailleurs, lancé un appel à l’ensemble des militants et cadres du parti, notamment ceux marginalisés par les différentes directions afin d’entamer le travail d’unification qu’il dit vouloir lancer en laissant la porte de son bureau ouverte à tous.
«Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues», affirment les rédacteurs du communiqué final, «sauf ceux visant à ternir l’image du parti», menacent-ils toutefois.
N. I.