Un avion de la compagnie nationale Air Algérie s’est envolé hier après-midi, sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika, pour la capitale jordanienne, Amman, pour le rapatriement des 32 ressortissants algériens ayant pris part à l’opération «Flottille de la liberté».
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah, le président du MSP, M. Bouguerra Soltani, quatre médecins, dont deux psychologues, des membres des groupes parlementaires des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) et du groupe parlementaire des indépendants ainsi que des journalistes font partie de la délégation.
Précisons que les 32 ressortissants algériens, libérés hier à l’aube, ont rejoint la capitale jordanienne en attendant leur rapatriement.
Auparavant, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait annoncé que les ressortissants algériens sont arrivés «sains et saufs» en Jordanie (mis à part un blessé léger dont le cas ne présente pas de gravité), précisant que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, suivait, depuis le début, cette opération à partir de Nice (France) où il participait au 25ème sommet Afrique-France.
M. Medelci a ajouté qu’il a été, mardi dernier, «en contact direct» avec les ministres turc, égyptien et jordanien des Affaires étrangères à l’effet de «recueillir des informations sur l’état de la délégation algérienne qui a pris part à cette noble opération et de s’assurer du retour sains et saufs de ses membres en Jordanie».
M. Medelci a saisi cette occasion pour exprimer ses «remerciements et sa gratitude à tous ceux qui ont aidé la délégation algérienne à rejoindre la Jordanie», souhaitant voir le peuple palestinien réaliser son ambition d’une «indépendance claire qui réunira les Palestiniens de l’intérieur et de l’extérieur dans un Etat avec El Qods pour capitale».
Rappelons que le gouvernement algérien avait appelé, dans un communiqué rendu public mardi dernier, à la libération «immédiate et sans condition» de ses compatriotes, «illégalement détenus en Israël à la suite de l’agression meurtrière contre la mission humanitaire de la Flottille de la liberté». Il a également rappelé «l’impératif absolu de garantir leur dignité, leur intégrité physique et leur retour sains et saufs dans leur patrie».
Un nombre de personnalités de différentes nationalités, après leur libération par les autorités israéliennes, avaient assuré que tous les membres de la délégation algérienne «se trouvaient en bonne santé», indiquant toutefois qu’ils ont fait l’objet de maltraitance.
Par Hasna Yacoub