”Le discours de François Hollande à Alger pose les bases d’un avenir extrêmement malsain entre la France et l’Algérie”, a, pour sa part, estimé la présidente du FN, Marine Le Pen, dans un communiqué.
“Il condamne triplement notre pays, l’abaissant encore un peu plus sur la voie de la repentance d’abord, de l’immigration massive ensuite et des délocalisations enfin”.
Alors que pour Eric Ciott, député UMP des Alpes-Maritimes, “François Hollande a prononcé un discours hémiplégique sur l’histoire des relations franco-algériennes, cédant encore à la repentance, oubliant de prendre l’histoire dans sa globalité”.
Un autre député de l’UMP, en l’occurrence, Thierry Mariani a lancé à l’adresse de Hollande”Pourquoi ne rappelle-t-il pas les nombreux apports de la colonisation à l’Algérie, en termes d’infrastructures, de soins ? Oui les Algériens ont souffert, mais les pieds-noirs, les Harkis, les appelés du contingent, n’ont eux non plus pas été épargnés”.
Contrairement aux réactions de la droite, le parti communiste français(PCF) a indiqué dans un communiqué que “”François Hollande, devant le Parlement algérien, a fait- en termes mesurés – un pas en avant dans la reconnaissance de la vérité sur le colonialisme français”. Mais “il n’est pas allé au bout de ce qu’il fallait faire: reconnaître la responsabilité de la France dans les crimes d’Etat et les pratiques inhumaines qui ont caractérisé ce qui fut la politique de l’Etat français”.
Par ailleurs, le parti radical de gauche par la voix de son président, a salué un “discours historique”. “Le chef de l’Etat a su trouver les mots justes pour parler avec lucidité et objectivité à la fois au peuple algérien et au peuple français”, a estimé le sénateur du Tarn-et-Garonne.
Les réactions des partisans de l’Algérie française ne se sont pas fait attendre après le discours historique du président François Hollande ce jeudi matin devant les députés et sénateurs algériens au palais des nations à Alger.
En effet, le Front National de Marine Le Pen, par la voix de son vice président du parti, Louis Aliot, , a dénoncé l’”attitude indigne” du président français qui venait de reconnaître “les souffrances” infligées par la colonisation.
“Le président de la République, devant un parlement algérien très peu démocratique a, sous couvert de vérité, revisité l’histoire et condamné implicitement la France”, a fustigé dans un communiqué le vice-président du Front national.
“Comble de la honte, le président socialiste n’a pas eu un mot pour l’abandon et les crimes commis à l’encontre des harkis et des pieds-noirs par les amis de Monsieur Bouteflika”.
Pour le responsable du Front national, Hollande “sait que le terme repentance ne plaît pas beaucoup à l’opinion, notamment française.” Alors “il a parlé de vérité, mais quand on connaît l’orientation de la vérité au PS, qui est un allié historique du FLN, je me fais encore beaucoup de souci sur le discours de Hollande”.
Toujours selon Louis Aliot, “la France n’a pas besoin d’immigration et l’Algérie est aujourd’hui, grâce au pétrole – que les Français avaient d’ailleurs trouvé à l’époque -, un pays riche” tout en étant “dans la liste des dix pays les plus corrompus du monde”.