Mais l’autre constatation, malheureusement beaucoup moins optimiste, nous est venue d’autres participants.
En effet, la participation à la Foire de la production nationale a été confinée, comme l’est d’ailleurs le nombre de visiteurs invités à découvrir les produits fabriqués localement, dans une surface trop petite pour un évènement d’une aussi grande importance.
L’Entreprise publique Agrodiv figure parmi les exposants. M. Benkari Faouzi, directeur de la communication de la filiale Céréales des Hauts Plateaux – Sétif du groupe, nous a indiqué que l’entreprise est spécialisée dans la transformation du blé dur et du blé tendre, la production des produits dérivés, à savoir la farine, la semoule, les pâtes alimentaires, le couscous, le germe de blé et tant d’autres produits.
Selon lui, le groupe remplace les anciennes entreprises issues des Eriad Algérie. Présent sur plusieurs points du territoire national, à commencer par les unités de production de Sétif, Constantine, Biskra, Laghouat, Alger et Sidi Bel-Abbès, Agrodiv occupe une place de choix. Côté prix, ils restent, selon lui, très compétitifs, voire imbattables. «Nos tarifs sont avant tout réglementés et administrés par l’Etat. Pour cela, nous détenons 20% des parts du marché national», a-t-il ajouté.
Concernant les nouveaux investissements entrepris suite au changement du statut du groupe, notre interlocuteur nous a affirmé que beaucoup d’opérations ont été effectuées en matière de production, de communication et de renforcement des outils et matériels de production. «Le groupe Agrodiv a changé totalement, la qualité de son produit, son packaging et son emballage», a-t-il ajouté.
«Pas moins de 364 milliards de centimes ont été investis pour la seule rénovation de l’unité de production de Sétif», a-t-il soutenu.
Pour ce qui est de la politique de promotion des produits de l’entreprise à l’étranger, afin d’entreprendre d’éventuelles opérations d’exportation, M. Faouzi a estimé que plusieurs options ont été envisagées en ce sens, surtout en direction du marché africain. «Nous avons participé à plusieurs foires et expositions dans différents pays africains, à savoir le Bénin, le Niger, la Tunisie. D’ici 15 jours, nous devrions participer à une exposition en Mauritanie», a-t-il précisé.
Déception
Au stand de l’entreprise privée Iris Algérie, une marque commerciale de l’entreprise algérienne «Saterex», spécialisée dans la fabrication des produits électroniques et électroménagers, nous avons constaté une multitude de produits. Talmat Marouane, représentant commercial et chef de produits téléphoniques de l’entreprise, s’est montré enthousiaste et affiche les ambitions du groupe.
«Le taux d’intégration local de la production du produit Iris est acceptable. Il varie d’un produit à un autre. Pour ce qui est de la production locale des réfrigérateurs, nous avons atteint un taux de 87 %. Pour la production des téléviseurs, le taux est estimé entre 85 et 90%», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «Pour ce qui est du taux de production de la téléphonie mobile dans notre usine ici en Algérie, il se situe entre 30 et 40 %. Mais ce taux nous permet de réduire les coûts d’importation et surtout d’acquérir le savoir-faire».
Concernant les exportations des produits Iris, le représentant commercial affirme que «l’entreprise exporte 30 % de ses produits vers les pays africains limitrophes, à savoir la Tunisie, le Maroc, la Libye et le Mali».
D’autres entreprises nationales et privées telles que la SNVI – Société nationale des véhicules industriels – ou encore la PMAT, Entreprise publique de fabrication du matériel agricole – étaient également présentes à cet évènement.
Mais il faut dire que l’événement, malgré son importance, n’a pas drainé beaucoup de visiteurs.
M. Smail Lalmas, président de l’association Algérie Conseil Exports, présent lui aussi à cette foire, ne cache pas sa déception. «Je suis déçu par la qualité de l’organisation d’un événement aussi important. Je ne pensais pas du tout que l’on pouvait se tromper de la sorte sur le plan de l’organisation et de la planification de cette foire», a-t-il affirmé, visiblement déçu. Le choix des dates ne convient pas finalement aux exposants qui voulaient toucher un plus large public.