Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a évoqué, hier, les efforts de l’Etat pour le développement du Fonds de la zakat qui « participe au développement économique ».
« Nous octroyons 37,5% de ce fonds sous forme de crédits remboursables à des jeunes diplômés porteurs de projets », a-t-il précisé en marge du deuxième séminaire international sur « le rôle du financement islamique dans le développement durable », organisé à l’université Saâd-Dahleb de Blida. Selon Ahmed Saïdi, conseiller du ministre, le Fonds de la zakat a atteint, au 31 mars dernier, 86 milliards de centimes.
Il a également indiqué que 6.900 opérations de microcrédit ont été lancées de 2003 à 2012. Le recouvrement de ces prêts a atteint 31%. Pour sa part, Abdelwahab Berritima, directeur des wakfs, de la zakat, du hadj et de la omra au ministère, a précisé que le Fonds de la zakat a engrangé, depuis sa création, plus de 472 milliards de centimes, dont 186 milliards ont été octroyés à 7.000 jeunes créateurs de projets.
En ce qui concerne les biens wakfs, il a précisé que sa direction en a recensé, cette année, 9.000, dont 60% constitués d’habitations et 40% de locaux commerciaux et de terres. Toutefois, le ministre a signalé que seulement 40% des biens wakfs sont exploités actuellement, en attendant de récupérer le reste.
« Beaucoup de ces biens nécessitent soit une récupération, car occupés illégalement, ou ont besoin de travaux d’entretien et d’aménagement », a souligné le ministre. La valeur des wakfs en exploitation est de l’ordre de « 300 milliards de dinars », a indiqué M. Ghlamallah, ajoutant que « le recouvrement de l’ensemble des biens permettra d’atténuer les difficultés socioéconomiques d’un grand nombre de familles nécessiteuses ». M. Berritima a, par ailleurs, annoncé que sa direction se lance, en collaboration avec la société d’assurance Salama et la banque El-Baraka, dans l’assurance des personnes.
M. Benkeddada
