Au cours du discours à la nation qu’il a prononcé hier — lundi 25 décembre — devant les deux chambres du Parlement, le président Abdelmadjid Tebboune est revenu sur les agissements machiavéliques des anciens oligarques que les Algériens ont baptisés la « Issaba » (la bande).
Ainsi, le Chef de l’État a révélé, qu’outre les détournements de fonds et de bien — dont le montant se chiffre en dizaines de milliards de dollars, les » résidus de la Issaba » ont provoqué délibérément des pénuries de produits alimentaires et de liquidité, et ce dans le but de « démoraliser les citoyens » et de déstabiliser le pays.
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« Ces agissements, a expliqué A. Tebboune, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du plan tracé pour l’Algérie avant l’élection présidentielle (de 2019, NDLR), celui de ladite période transitoire pour rejoindre les pays arabes et étrangers déstabilisés ».
Le président ajoutera que les crédits bancaires non remboursés — car transférés à l’étranger — ont atteint le chiffre astronomique de 5000 milliards de dinars (soit plus de 37 mds USD). Il révélera, ensuite, le montant total des fonds et des biens récupérés.
Tebboune : l’Algérie a récupéré 30 mds USD de fonds et de biens détournés
Au cours du même discours, le président Tebboune a fait savoir que l’Algérie a récupéré l’équivalent de 30 milliards de dollars de fonds et de biens que la « Issaba » a détournés.
« La lutte contre la corruption et la récupération des fonds détournés au peuple sous le règne de la Issaba (bande) a permis la récupération de plus de 30 milliards de dollars entre biens immobiliers, unités industrielles et sommes d’argent », a-t-il indiqué.
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En outre, A. Tebboune a assuré que « le travail se poursuit pour récupérer les fonds détournés vers l’étranger », soulignant que « nombre de pays européens ont affiché leur disposition à restituer les fonds détournés au peuple (algérien) ».
Dans un registre similaire, le Président de la République a fait savoir que l’État a mis fin à l’existence de 26 000 entreprises fictives qui procédaient à un pillage en bonne et due forme de l’argent du Trésor public. C’est dire l’énormité de la déprédation dont a souffert l’Algérie !