Football – Des incidents dans les stades: La violence est de retour

Football – Des incidents dans les stades: La violence est de retour

M. Zeggai

Football – Des incidents dans les stades: La violence est de retour
La violence a de nouveau frappé dans nos stades. Au moment où le civisme des Algériens est salué unanimement de par le monde, voilà que la bête immonde frappe de nouveau dans notre football. A Oum El-Bouaghi, le pire a été miraculeusement évité. En effet, le bus transportant l’équipe de l’AS Khroub a été endommagé par les jets de pierres et autres projectiles. Selon le président de la formation visiteuse, son équipe est tombée dans un véritable traquenard où les joueurs khroubis ont failli y laisser leurs vies.

L’équipe de l’ASK, qui devait donner la réplique à son homologue de l’US Chaouia pour le compte de la 24e journée de la division nationale Amateur (Groupe Est), a été surprise par des scènes de violence d’une rare gravité et son bus bombardé de pierres, cassant les vitres, alors que les joueurs tentaient d’éviter des blessures en s’allongeant dans l’allée centrale du bus et se protéger avec leurs sacs. En un mot, la délégation de l’ASK a vécu l’enfer.

Pourtant, ce match a été annulé par une correspondance datée du 9 mars courant émanant des services de la wilaya d’Oum El-Bouaghi informant le report de cette rencontre à une date ultérieure. Malgré cela, on a noté, selon notre source, la présence de l’équipe locale et le trio d’arbitres dans les vestiaires du stade Zerdani Hassouna, mais en l’absence du service d’ordre et des éléments de la protection civile. Les dirigeants de l’ASK, n’ayant rien reçu d’officiel, ont pris la décision de se présenter au stade. Nombreux sont ceux qui estiment de cette correspondance d’annulation de ce match aurait été évité de fâcheuses conséquences.

Un autre match de la division nationale amateur, mais du groupe Ouest cette fois, USMMH – OMA en l’occurrence, a connu des dépassements avec la blessure de nombreux supporters de l’équipe d’Arzew. Le bus de l’OMA a été caillassé. Des incidents ont éclaté en cours et en fin de match. « Bien avant la rencontre, notre joueur Boulenouar a été agressé. Encore plus, nous avons mis près d’une heure pour quitter les lieux », dira un responsable de l’OMA.

D’autres scènes de violence ont été enregistrées au stade de Kherrata, lieu du choc CRB Kherrata – CM Tidjelabine, où l’arbitre a été sauvagement agressé et évacué, selon nos informations, à l’hôpital pour avoir accordé un penalty aux visiteurs. Le match a été interrompu après l’envahissement du terrain par des supporters. L’entraîneur du CRB Kherrata a dénoncé « le mauvais arbitrage » qui aurait privé son équipe de deux penalties flagrants, d’après lui. Mais, est-ce une raison d’attaquer un jeune arbitre ?

A Aïn Kermess, on a appris que le match WABAK – IRB Sougueur (Régionale 1 – Ligue de Saïda) n’est pas allé à son terme, la partie ayant été arrêtée à la 38e minute. La raison ? Des actes de violence ont éclaté entre les supporters des deux équipes, alors que l’équipe visiteuse menait 1 à 0. Décidemment, le football algérien n’est pas encore sorti de l’auberge en raison de l’inconscience de certains dirigeants, entraîneurs et autres responsables, alors que personne ne veut lever le petit doigt pour mettre fin à cette situation qui porte de graves préjudices à notre sport-roi. A titre d’exemple, le manager de l’USMH, Hadj Kamel, a proféré de graves accusations à l’encontre de Salem Laoufi, actuel entraîneur de l’ASMO, et Larbi Oumamar, dirigeant à la SSPA / ASMO et membre du bureau fédéral.

Le dirigeant harrachi a déclaré que Laoufi et Oumamar sont derrière la défaite de l’USMH à Boussaâda. Les deux responsables asémistes ont, d’après les dires de Hadj Kamel, comploté contre son équipe avec la complicité de l’arbitre. Selon nos informations, Laoufi et Oumamar ont décidé d’ester en justice le manager de l’USMH. Affaire à suivre en attendant la réaction de la LFP, première instance de gestion des championnats des Ligues 1 et 2. La LFP est dans l’obligation de prendre les décisions qui s’imposent, car c’est là où commence la violence.