Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels en Algérie se prépare activement pour la rentrée du 23 février. Cette année, plus de 312 000 nouveaux sièges pédagogiques seront mis à disposition des apprenants, répartis sur plusieurs dispositifs et modes de formation.
Selon Rachid El Hadj Massoud, directeur de l’orientation, des examens et de l’accréditation au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, l’offre de formation se décline comme suit :
- 65 961 places dédiées à l’apprentissage par alternance (formation par apprentissage).
- 45 153 places pour la formation en présentiel dans les établissements spécialisés.
- 980 places destinées à la formation à distance.
En complément, des formations sont proposées en cours du soir, pour les femmes au foyer, en milieu rural et dans le cadre du dispositif de lutte contre l’analphabétisme. Un nombre significatif de places est également réservé aux bénéficiaires de l’allocation chômage ainsi qu’aux personnes en situation de handicap, afin de favoriser leur insertion professionnelle.
Des programmes adaptés aux exigences du marché du travail
Le ministère a mis en place 406 spécialités réparties en 23 filières professionnelles, toutes inscrites dans la nomenclature nationale des formations. Ces spécialités couvrent plusieurs secteurs stratégiques. L’industrie, par exemple, comprend des formations en maintenance mécanique, électricité industrielle et automatisation.
Le bâtiment et les travaux publics proposent des formations pour devenir conducteur d’engins, maçon ou charpentier métallique. Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie inclut des formations en gestion hôtelière, cuisine professionnelle et service en salle.
D’autres domaines sont également concernés par ces offres de formation. L’agriculture et l’agroalimentaire offrent des formations en transformation des produits agricoles, irrigation et élevage. Les énergies renouvelables et la transition écologique sont mises en avant avec des formations en installation de panneaux solaires, gestion des ressources en eau et recyclage des déchets organiques.
De nouvelles spécialités ont été intégrées aux programmes pour répondre aux besoins émergents du marché du travail. Parmi elles, on retrouve la formation d’assistant mécanicien en maintenance aéronautique, conçue pour le secteur de l’aviation, ainsi que celle d’agent de manutention des bagages en aéroport, destinée aux infrastructures aéroportuaires.
La spécialisation en recyclage des déchets organiques a également été introduite afin d’accompagner les objectifs environnementaux du pays.
Ainsi, le secteur met un accent particulier sur la numérisation et les nouvelles technologies. Des formations en informatique, cybersécurité et intelligence artificielle sont progressivement intégrées pour répondre aux exigences du marché de l’emploi moderne.
Des infrastructures modernes pour une formation de qualité
Afin d’assurer un encadrement efficace des apprenants, plus de 1 200 établissements de formation sont opérationnels à travers le territoire national. Ces infrastructures comprennent des instituts nationaux spécialisés, offrant des formations avancées, ainsi que des centres de formation professionnelle et d’apprentissage, destinés aux jeunes en formation initiale.
Dans le cadre d’une politique d’amélioration continue, des centres d’excellence sont donc en cours de réalisation. Ces établissements seront axés sur des filières technologiques et industrielles en adéquation avec les besoins des entreprises.
Dotés d’équipements modernes et de laboratoires techniques, ces centres visent à garantir aux étudiants une formation pratique de qualité, essentielle à leur insertion sur le marché du travail.
Un levier pour l’emploi et l’insertion professionnelle
L’objectif principal de cette expansion est de réduire le chômage et d’améliorer l’employabilité des jeunes en leur proposant des formations adaptées aux exigences des employeurs. Le ministère encourage activement les partenariats entre les centres de formation et les entreprises. Grâce à ces collaborations, les apprentis ont la possibilité d’effectuer des stages en milieu professionnel, facilitant ainsi leur transition vers le monde du travail.
L’apprentissage par alternance, qui combine cours théoriques et expérience pratique en entreprise, est particulièrement privilégié. Ce modèle permet aux jeunes d’acquérir une expérience professionnelle significative tout en consolidant leurs compétences. En parallèle, des dispositifs d’accompagnement sont mis en place pour soutenir les diplômés souhaitant créer leur propre activité. Le gouvernement propose ainsi divers programmes d’entrepreneuriat et de financement des start-ups afin de favoriser l’auto-emploi et l’innovation.
Un secteur en pleine évolution pour une formation d’avenir
Avec ces nouvelles mesures, le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels s’impose comme un pilier fondamental du développement économique en Algérie. En renforçant son offre et en diversifiant les spécialités proposées, il contribue activement à la modernisation du tissu industriel et des services du pays.
Grâce à des infrastructures modernes, une pédagogie renouvelée et des formations en phase avec les besoins du marché, la formation professionnelle devient alors un choix stratégique pour les jeunes en quête d’un avenir prometteur et stable.