Ces derniers temps, les prix du bétail ont connu une baisse notable dans les marchés des wilayas steppiques, considérés comme des marchés de référence, ces régions étant parmi les plus importantes à l’échelle nationale en termes de cheptel.
Selon des observateurs, cette situation est due à la décision d’importer un million de bêtes sacrificielles. Des éleveurs ont indiqué que le prix d’un bélier, qui se vendait auparavant à 140 000 DA, est tombé à environ 100 000 DA. Les visiteurs du marché ont également remarqué une nette régression des transactions, certains étals étant presque vides.
Les experts soulignent que la principale raison derrière cette réticence des éleveurs à mettre leur bétail en vente réside dans leurs craintes face aux fluctuations du marché après l’annonce de l’importation massive.
🟢 À LIRE AUSSI : Moutons importés : voici les prix attendus pour l’Aïd el-Adha 2025
Les commerçants, quant à eux, ont reporté leurs achats, contrairement aux années précédentes où ils achetaient les agneaux à cette période pour les engraisser en vue de les revendre à l’approche de l’Aïd al-Adha. Par ailleurs, des interlocuteurs sur le marché des ovins s’attendent à une poursuite de la baisse des prix dans les semaines à venir.
Aid al-Adha 2025 : Une importation massive pour stabiliser les prix du mouton local
Suite à la décision du président de la République, prise lors du Conseil des ministres du 9 mars dernier, d’importer un million de têtes de bétail pour répondre aux besoins des Algériens en sacrifices à des prix abordables, les différentes administrations ont entamé des démarches concrètes pour recenser les demandes de leurs employés.
Dans le secteur de l’Éducation nationale, plusieurs directions, comme celles de Médéa, Tébessa ou Batna, ont commencé à enregistrer les fonctionnaires souhaitant acquérir des bêtes importées. L’organisation de cette opération a été confiée aux commissions des affaires sociales, suscitant une grande satisfaction parmi les agents.
🟢 À LIRE AUSSI : Aïd Al-Adha 2025 : L’État facilite l’accès aux moutons importés pour tous les employés ce secteur
Le secteur de l’Enseignement supérieur suit la même dynamique : la wilaya d’Oran a rapidement sollicité ses trois universités – Ahmed Ben Bella, Mohamed Ben Ahmed et l’Université des sciences et de la technologie – pour recenser les employés concernés. De même, les universités de Constantine ont lancé leur processus d’inscription.
Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales s’est également impliqué, la majorité des assemblées locales ayant reçu, mercredi dernier, des instructions en ce sens.
À deux mois de l’Aïd El-Adha, le calendrier semble suffisant pour finaliser les préparatifs, bien que l’opération nécessite des moyens considérables. Les conclusions du dernier Conseil des ministres ont tracé les grandes lignes du processus : après une consultation internationale avec des pays capables d’approvisionner l’Algérie – l’Espagne, le Portugal et la Roumanie étant les principaux candidats –, l’État supervisera l’importation via ses institutions.
Ensuite, des coopératives publiques réparties à travers les wilayas seront chargées de la vente, en coordination avec les organismes habilités et les comités sociaux des entreprises.
L’importation d’un million de bêtes devrait avoir un impact significatif sur le marché local, en rationalisant les prix et en les rendant plus accessibles, tout en préservant la pureté des races locales.
Bien que la logistique représente un défi majeur, les autorités, en lançant dès maintenant les inscriptions et les préparatifs, relèvent le pari. Si l’opération réussit, elle constituera une réalisation historique sans précédent.
