Alors que les inondations font rage, les fortes précipitations que connaît le pays sont perçues comme un signe de la providence par certains. Grâce à leur abondance en cette fin de printemps, les pluies torrentielles profitent à la restauration de la couverture végétale, décimée par la sécheresse et la saison froide.
Une bonne nouvelle pour les éleveurs, qui avaient exprimé leur inquiétude face au manque de verdure et de pâturages libres. Les tarifs des aliments pour bétail étant un facteur influençant fortement le prix, peut-on envisager une baisse des tarifs des moutons cette année grâce à cette pluie miraculeuse ? Un expert répond.
Précipitations et inondations en Algérie : une aubaine pour l’agriculture et l’élevage
Les fortes précipitations qu’a connu le pays sous les derniers jours ont causé énormément de dégâts. Des routes détruites ou entravées, des véhicules entraînés par les débordements et plusieurs personnes blessées. Même s’il y a eu plus de frayeur que de mal (aucune perte humaine à déplorer), l’épisode pluvieux/orageux que nous venons de subir/subissons laisse un arrière-goût d’amertume derrière lui.
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Fort heureusement, cette dépression météorologique a également apporté son lot de bienfaits : la plupart des plaines ont retrouvé leur verdure et les terres agricoles ont été arrosées à abondance. D’après le professeur Belhadj Abderrahmane, expert climatique et enseignant au département de géologie à l’Université d’Oran, ces pluies sont dues au mouvement de masses d’air froid dans les couches supérieures de l’atmosphère.
Les précipitations, qui ont atteint les 40 mm en moyenne, ont contribué à l’irrigation des champs et des espaces verts dans tout l’est du pays, ainsi que les hauts plateaux de l’ouest. Ce changement de climat miraculeux profite ainsi aux éleveurs, qui n’ont plus à reposer entièrement sur le fourrage en vente et qui réduisent leur budget nourriture pour bétail. Ils sont ainsi soulagés d’un poids financier conséquent, ce qui pourrait induire à une réduction conséquente des prix des bêtes cette année.
Inondations et pluies torrentielles : le remplissage des barrages en bonne voie
Et s’il profite aux éleveurs, ce climat particulièrement humide a également permis aux barrages du pays de renflouer leurs niveaux. Après une saison froide particulièrement aride, le taux de remplissage des barrages algériens a atteint les 30 % aujourd’hui.
Et même s’il ne frôle pas les chiffres des années précédentes (50 à 65 % de remplissage en 2021 et 2022), ce bond en avant est tout de même bénéfique pour prévenir la sécheresse en saison estivale. Les ressources en eau souterraines en sont aussi impactées positivement.
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Malheureusement, les précipitations qui s’abattent sur le pays n’auront pas l’effet escompté sur les récoltes. En raison de leur arrivée tardive, les pluies n’alimenteront pas ou peu les cultures cette année. Exception faite pour les fruits et légumes prêts à la récolte en cette saison, à l’image de la pomme de terre, de l’oignon, des carottes et des melons. Il est à noter que plusieurs régions du pays verront des pluies orageuses déferler à nouveau au courant de la semaine à venir.