Après un été très rude, suscitant l’aggravation de la crise de l’eau, les régions du nord du pays ont connu une importante activité pluviométrique ces dernières semaines. Les fortes quantités qui se sont abattues auront-elles un impact immédiat sur la crise de l’eau ?
Intervenant ce mardi sur les ondes de la Radio nationale, la directrice centrale de l’Agence nationale des barrages et transferts, Mme Nadia Ouchar indique que le taux national moyen de remplissage des barrages est, jusque-là, de 33,7%.
Cependant, l’intervenante estime qu’en « dépit du retour des pluies sur plusieurs wilayas entre octobre et novembre, nous sommes en pleine sécheresse ». Or, elle a fait constater que « cet apport appréciable reste relativement bénéfique ».
Certes appréciable, mais loin d’être suffisant, car il s’agit d’une légère progression au vu de l’inégalité dans la pluviométrie par régions, explique l’invitée de la Radio. À titre d’exemple, « à l’Est du pays le taux de remplissage est de 57,5%, alors qu’au Centre et à l’Ouest, les taux n’ont pas dépassé, respectivement, les 29,6% et 22,5% ».
« Il faut attendre encore quelque temps pour se prononcer »
Dans les détails de la situation du taux de remplissage des barrages au niveau national, elle indique que hormis « le petit barrage de Mascara qui a subi des lâchers d’eau, celui du Chelif à Mostaganem par exemple n’a pas dépassé les 20,54% ».
En outre, Le barrage de Taksebt à Tizi Ouzou, qui alimente l’Algérois, reste toujours en état critique, tandis qui alimente l’Oranie n’a recueilli que quelque 50 millions de mètres cubes, précise encore la même responsable.
Ainsi, l’intervenante estime qu’il « faut attendre encore quelque temps pour se prononcer sur un état des lieux plus ou moins exhaustif ». D’ailleurs, elle rappelle que certains barrages se remplissent de la fonte de neiges.