Mahdi Isikioune
Après un vol qui aura duré plus de 3 heures, nous arrivons à destination : Illizi, fin fond du sud algérien, où, il y a quelques jours, cette wilaya a été victime d’inondations, dont les habitants ont frôlé la catastrophe…
Le lendemain, nous avons été reçus au siège de la wilaya d’Illizi. Une première halte d’un séjour sur lequel nous reviendrons en détail dans nos prochaines éditions. Dans son bureau, le secrétaire général de cette wilaya, Foudil Douifi, détaille, au Courrier d’Algérie, les dégâts, matériels surtout, car aucune victime humaine, fort heureusement n’a été enregistrée.
-Le Courrier D’Algérie: Pour commencer, parlez-nous des secteurs les plus touchés par les dernières inondations qui ont frappées la ville d’Illizi et celle de Djanet ?
-Foudil Douifi : Les secteurs les plus touchés par ces inondations sont les secteurs des travaux publics, l’hydraulique, l’agriculture, l’habitat et de l’énergie. Pour ce qui est de l’habitat, plusieurs habitations ont été touchées. De même, des routes ont été affectées par les eaux ou endommagées, notamment les routes en milieu urbain, sans oublier aussi quelques infrastructures, telles que le stade, le siège de l’APC de Djanet. Ce dernier a été inondé. Ces inondations ont touché Illizi, Djanet et Bordj El Houas.
-L.C.A : Quelle est la cause principale de ces inondations ?
-F.D : Ces importantes inondations ont été causées par le débordement de l’Oued de Djanet qui traverse toute la ville. Il a engendré ces dégâts.
-L.C.A : Y’a-t-il des victimes humaines?
-F.D : Non il n’y a pas en victimes. Nous n’avons enregistré que des dégâts matériels, à l’exemple de fissurations de maisons, notamment celles situées aux bords de l’oued. Et pour remédier à cette situation, nous avons immédiatement pris des mesures. Nous avons installé des motopompes pour absorber les eaux. Aussi, et à propos de maisons qui ont subi des fissurations, nous allons aider leurs propriétaires, en leur donnant des aides, pour réhabiliter leurs biens. Pour ce qui est des maisons menaçant ruine, on va déplacer leurs propriétaires dans des constructions nouvelles et on va démolir celles délabrées.
-L.C.A : Outre les habitations, on a aussi entendu parler de dégâts causés aux cultures et fermes agricoles. Est-ce le cas ?
-F.D : Oui, nous avons enregistré 43 hectares de terres agricoles endommagés par ces inondations à Illizi, Djanet et Bordj El Houas. Ces fortes pluies ont causé aussi, la mort de 65 têtes de chèvres à Bordj El-Houas, 60 têtes à Djanet et 100 autres têtes à Illizi.
-L.C.A : D’autres dégâts de quelque ordre que ce soit à souligner ?
-F.D : Oui, les récentes inondations, provoquées par les fortes chutes de pluie, ont été à l’origine de l’inondation de plus de 155 puits et plus de 155 pompes immergées qui ont été aussi endommagées.
-L.C.A : Des mesures pour réparer les dégâts ?
-F.D : Oui, nous avons proposé des projets et le gouvernement a pris la décision de les valider. Il s’agira, en fait, de la réalisation de trois ponts au niveau de Djanet. En plus, l’aménagement de l’oued et la ville de Djanet.
-L.C.A : Nous avons remarqué, aussi que des interventions et des opérations de solidarité ont été organisées en faveur des familles touchées par ces inondations, parlez-nous de cela ?
-F.D : Oui, les interventions ont été menées aux premières heures qui ont suivi les inondations. La Protection civile est intervenue dès le départ de ces inondations. De même pour les services de l’Office national de l’assainissement. Ce dernier a fait un travail énorme pour déboucher les réseaux d’assainissements. Il y a lieu de dire aussi que nous avons mis toutes les dispositions nécessaires pour rétablir le réseau électrique et quelques poteaux électriques qui ont été touchés. Il y a eu aussi des aides humanitaires et des opérations de solidarités menées par le Croissant rouge algérien (CRA) au profit des familles touchées par les inondations. Ce dernier a contribué par des aides alimentaires et des couvertures.
M. I.