En France, plus de 200 000 femmes au total subissent des violences chaque année. Et Liza constituerait la 36e victime de féminicide s’étant produite en France depuis le début de l’année, à en croire le décompte dressé par le collectif Féminicide par compagnon ou ex.
En effet, un jeune homme originaire d’Algérie dont l’âge est de 25 ans a été interpellé mardi 3 mai 2022 après-midi au sein de la résidence sociale Adef. Ce dernier est accusé d’avoir fait étrangler sa compagne de 31 ans. Aux alentours de 14 heures, dans la rue de Montfort, ce sont des locataires qui ont prévenu la police. De leur côté, les fonctionnaires pénètrent dans un appartement où se trouve notamment cet homme. Sur place, les forces de l’ordre y découvrent également le corps de Liza, sans vie. « Des traces de strangulation, des blessures à la tête et à la bouche ont été retrouvées sur le corps », indique alors un des proches du dossier.
Cet Algérien a été arrêté et mis en garde à vue au sein des locaux de la sûreté urbaine de Trappes. Le médecin n’a constaté aucun problème de comportement de nature à abolir la capacité de discernement de ce meurtrier présumé. Pour le moment, l’enquête est en cours. De nombreux points sont encore à éclaircir dans le déroulement des événements. En effet, pour le parquet de Versailles « rien n’est encore sûr quant à l’implication du conjoint dans la mort de cette femme. Nous attendons les résultats de l’autopsie qui aura lieu jeudi ». Pour en savoir un peu plus sur leurs rapports, les enquêteurs ont questionné les voisins et les proches du couple. Ce mercredi, les interrogatoires se poursuivent.
Un appartement témoignant d’une bagarre de couple
Après leurs embarquement sur les lieux, les forces de l’ordre ont découvert un endroit en plein désordre et comme si une bagarre venait d’éclater dans ce couple. Ainsi, le rideau de la cabine de douche a été arraché et les policiers constatent que les lieux portent de nombreuses marques de sang. Une patrouille interpelle rapidement le conjoint qui tient des propos confus et peu cohérents. Le médecin légiste intervient pour procéder à un premier examen du cadavre qui est ensuite transporté vers l’institut médico-légal de Garches (Hauts-de-Seine) pour procéder à une autopsie. Les agents de la police scientifique se sont aussi rendus sur les lieux pour collecter des traces et des éléments de la scène de crime.
Environ 250 habitants occupent la résidence sociale administrée par l’Adef. Même si aucun précédent de ce genre n’a jamais été signalé, plusieurs incidents ont tout de même rendu nécessaires des échanges entre la mairie et l’association gestionnaire. En effet, alors qu’une partie de la résidence est réservée uniquement aux femmes, certains locataires masculins ne se privaient pas de s’y rendre, en frappant aux portes, provoquant ainsi un climat d’insécurité chez les habitantes. Suite à quatre rencontres de discussion, des mesures de médiation ont été prises et les habitants ont finalement pu renouer avec une situation paisible.