Le dossier de la guerre d’Algérie n’est pas près d’être clos en France. Dans un contexte marqué par l’approche des élections présidentielles et par une montée controversée de l’extrême droite, l’Élysée a commémoré « la journée nationale d’hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie ».
Dans un communiqué officiel, l’Élysée affirme qu’en Algérie, au Maroc et en Tunisie, près de deux millions d’hommes servirent sous le drapeau français. Le même communiqué ajoute que « plus de 25 000 d’entre eux tombèrent pour la France. 70 000 furent blessés ».
Il s’agit d’un hommage rendu aux « militaires de métier », aux « appelés du contingent », ainsi qu’aux « Harkis et leurs familles ». Ces combattants Algériens rangés du côté de la France lors de la guerre de libération, ont cependant enduré une longue souffrance après l’indépendance.
Le même communiqué assure, en outre, que les associations représentatives des harkis et de leurs familles « seront reçues par le Président de la République dans les premiers jours de l’année prochaine ».
L’Élysée a tenu à rendre un hommage aux Harkis disparus pendant et après la guerre d’Algérie, « hommes et femmes, civils et militaires, dont la trace a été perdue », mais aussi aux combattants « qui ont dû abandonner un pays où ils étaient nés, qu’ils aimaient ».
Guerre d’Algérie : la « mémoire composite » de la France
Cette journée de commémoration, fixée au 5 décembre de chèque année, a été consacrée depuis 2003 à ceux qui sont morts pour la France dans les guerres de libération, mais aussi « à ceux qui en sont revenus, à ceux qui y ont souffert et à ceux qui en souffrent encore », précise le communiqué.
Alors que les relations entre l’Algérie et la France sont impactées par « un conflit mémoriel« , le communiqué de l’Élysée indique que « cette histoire complexe, cette mémoire composite, c’est la nôtre ».
Il ajoute que ce qui s’est passé pendant cette période doit être connu et reconnu dans toutes ses composantes, et ce, car l’histoire est « décisive pour la compréhension de notre passé et de notre présent, comme pour notre cohésion nationale ».
Pour conclure, le communiqué de l’Élysée affirme qu’un travail d’histoire et de mémoire autour de la période allant de 1952 à 1962 « doit se poursuivre de manière éclairée et apaisée ».