La « Harga » ou la migration clandestine augmente de jour en jour et elle attire les différentes catégories de la société algérienne, qu’ils soient chômeurs, simple employés ,intellectuels ou artistes, qu’il soient hommes, femmes ou enfants, tous sont concernés. Les raisons diffèrent d’un « Harag » à l’autre mais le sort et le risque reste le même. L’une des figures artistiques algériennes, Cheba Kheira, a choisi de prendre le large et de risquer sa vie en emportant avec elle ses enfants.
La chanteuse dévoile les raisons de sa « harga » en accusant son ex-mari Ahmed Belhaj dit « Baba » président du Mouloudia Club d’Oran (MCO), qui est selon elle est la première raison de cette prise de risque vers un avenir inconnu.
Dans une vidéo diffusée sur les médias, Chaba Kheira a expliqué qu’elle a fui le milieu corrompu de son ex-mari, dit « Baba » qu’elle accuse d’être impliqué dans des affaires de « corruption » et de « prostitution ».
La chanteuse, qui vit en France actuellement, confirme qu’elle n’a à aucun moment abandonné son pays mais ce sont les conditions dans lesquelles elle vivait qui l’ont poussé à prendre une telle décision. Et elle enchaine en disant qu’elle reviendra un jour en Algérie.
Un phénomène qui n’exclut aucune tranche de la société
Le phénomène de « harga » continue de prendre de l’ampleur dans la société algérienne. Hélas on entendait parler des jeunes hommes qui prennent le large vers des destinations occidentales mais de nos jours, on parle de jeunes hommes, jeunes femmes, personnes âgées et enfants. Chacun fuit pour ces raisons et qui sont dans la majorité des cas les conditions de vie misérable.
Dans ce sillage, on peut prendre l’exemple d’un jeune sportif, l’ancien joueur de l’USM El Harrach, Ramzi Boussiala qui a préféré prendre le large afin de pouvoir réaliser ses rêves et fuir la marginalisation qu’il subissait en Algérie. Après son arrivé en France, le talentueux jeune homme a été recruté par le club français « FC Lyon », un club qui a permis à Boussiala de s’investir dans sa discipline.
Ramzi n’est pas le seul sportif dont « el harga » était la dernière issue pour pouvoir espérer un meilleur avenir, mais il rejoint de nombreux jeunes algériens ambitieux notamment Amine Boulahia l’ex-joueur international algérien Fayçal Mihoubi, champion du monde de culturisme.
En quête d’un meilleur avenir
La majorité des « Haraga » partent avec la perspective d’avoir une meilleure vie, de sortir de la misère et de vivre dans la dignité. L’un fuit la marginalisation, l’autre fuit le niveau de vie qui demeure très bas, alors d’autres fuient les problèmes de société, et ni la patience ni la motivation ne peuvent leur permettre de supporter plus ou les retenir de prendre ce risque.