L’histoire coloniale de l’Algérie comporte mille et une facette et chaque jour, mois, année, de nouveaux détails font surface. Après le rapatriement des crânes de Moudjahidines, voici qu’un cimetière de fortune d’enfants harkis vient d’être découvert dans le sud de la France. Un événement qui vient remplir une nouvelle page dans le livre de la guerre d’Algérie.
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Des tombes d’enfants harkis algériens découvertes en France, un pan d’histoire restitué
Une sépulture rudimentaire où des enfants, voire des bébés, ont été enterrés par les autorités françaises a été découverte dans le sud de la France. Ces enfants appartenaient à des familles de harkis qui ont fui l’Algérie juste après l’indépendance. Après la guerre, les harkis ont été concentrés dans des camps de transit où les conditions de vie étaient déplorables. Beaucoup sont morts de faim, de froid ou des suites de maladies infectieuses, dont une grande majorité d’enfants et de bébés mort-nés. Les municipalités voisines ont refusé d’enterrer ces derniers dans leurs cimetières, ce qui a donné lieu à cette inhumation peu décente.
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À Saint-Maurice-l’Ardoise, dans le Gard, des fouilles ont révélé des tombes d’enfants de harkis, enfants morts de froid ou de maladies contagieuses dans des camps en France après la guerre d’Algérie et enterrés indignement #AFP #AFPTV pic.twitter.com/cd3qJrRNSF
— Agence France-Presse (@afpfr) March 29, 2023
Alignés sur des dizaines de mètres se trouvent les ossements des enfants, enterrés à même le sol, sans aucune précaution. Un véritable affront pour les familles, qui déplorent le traitement peu respectueux des autorités françaises envers leurs proches.
Une association de soutien aux familles des harkis de France avait demandé officiellement à ce que des fouilles soient entreprises après la découverte d’un document compromettant. Ainsi, les autorités françaises ont mis la main sur les fausses où les enfants ont été enterrés « indignement ». Le cimetière clandestin se trouve dans le Gard, sur le site du camp de Saint-Maurice-l’Ardoise.
Tombes non déclarées d’enfants harkis, le Gouvernement français complice
Les premières traces de cette tombe ont été découvertes dans les archives locales par un membre d’une association de harkis. La preuve de l’existence de la sépulture a été trouvée dans le procès-verbal d’un gendarme datant de 1979.
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Le document revèle au grand jour que les autorités françaises avaient connaissance de l’existence de ce cimetière. Ces dernières auraient omis volontairement d’informer les familles, qui sont restées dans l’incertitude pendant plus de 40 ans.