Selon le responsable d’une association de musulmans interrogé par l’AFP et qui a souhaité garder l’anonymat, la manifestation faisait suite à l’interpellation jeudi d’un homme qui s’était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral.
Cette version a été confirmée par une source policière. Selon cette source, le mari a assené des coups à un policier. Interpellé et placé en garde à vue, il devrait être prochainement jugé.
Le calme est revenu samedi vers 01H00 du matin. Les alentours du commissariat étaient jonchés de gros cailloux et de douilles de grenades lacrymogènes, selon un journaliste de l’AFP.
Une dizaine de fourgons de policiers anti-émeute protégeaient le bâtiment. Un hélicoptère a survolé la ville où étaient déployés de nombreux policiers et où un abri-bus a été saccagé.
Le rassemblement « violent », selon une source préfectorale qui n’en pas expliqué l’origine, s’était formé aux environs de 20H30. L’existence d’un blessé n’a pas été confirmée par cette source.
Des poubelles ont été incendiées près de l’hôpital, selon un syndicaliste policier.
La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l’espace public. Elle punit l’infraction d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros ou d’un stage de citoyenneté.
Les tenues « interdites dans l’espace public » sont le niqab, voile intégral ne laissant apparaître qu’une fente pour les yeux et la burqa, vêtement traditionnel en Afghanistan, quasi-inexistant en France, qui couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux.