L’immigration est au cœur des discours politiques en France, qu’ils soient de droite ou de gauche les politiciens français, font de ce sujet, un élément central et clé de leur politique et discours et qui donne lieu souvent à des conflits voire des polémiques. Et c’est le cas du projet de loi sur l’immigration, dont une partie liée aux métiers en tension, évoquée à plusieurs reprises par le ministre de l’Intérieur Français, Gérald Darmanin.
Intervenant sur France info, ce dernier a assuré, que ce projet de loi sur l’immigration, qui sera présenté sans vote aujourd’hui, durant l’après midi, à l’Assemblée nationale française, vise à mieux expulser les étrangers se trouvant sur le territoire français de façon irrégulière et à mieux intégrer ceux qui ont vocation à rester en France. Rappelant aussi les contours du projet de loi préparé par son ministère en collaboration avec le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Le projet de loi que nous présenterons avec @olivierdussopt a deux objectifs :
👉Mieux intégrer, par la langue et le travail, les étrangers qui ont vocation à rester sur notre sol ;
👉Eloigner plus efficacement ceux qui doivent l’être et notamment les étrangers délinquants. pic.twitter.com/oIhHNE5eKD— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 6, 2022
Le ministre a insisté sur le fait que le texte du gouvernement aura pour première ambition d’appliquer de façon « plus ferme » les obligations de quitter le territoire français (OQTF).
« Nous prévoyons d’expulser les personnes qui ne respectent pas notre droit », a souligné Gérald Darmanin, faisant référence aux « personnes qui sont en situation irrégulière et qui ne travaillent pas ou qui ont un casier judiciaire ou une OQTF ».
Darmanin appelle les préfets à durcir le ton avec les individus sous OQTF
Il a également rappelé qu’il avait demandé, le 17 novembre dernier, aux préfets d’appliquer plus fermement les obligations de quitter le territoire français (OQTF) à « l’ensemble » des étrangers en situation irrégulière et plus seulement aux « étrangers délinquants », qui demeurent néanmoins les cibles prioritaires de son projet de loi sur l’immigration.
Se félicitant que les OQTF sont appliquées plus vigoureusement sous la présidence d’Emmanuel Macron que sous ceux de ses prédécesseurs, le ministre a, néanmoins, jugé que cela restait insuffisant, expliquant ainsi la nécessité d’être plus ferme contre les immigrés clandestins.
« On veut ceux qui bossent, on ne veut pas ceux qui rapinent », lance Darmanin
Soulignant que le texte qu’a préparé le gouvernement en place, inclut également un volet « intégration », le ministre de l’Intérieur a rappelé que celui-ci prévoit la création d’un titre de séjour pour les étrangers travaillant dans les métiers en tension, comme la restauration, le bâtiment et les travaux publics (BTP) et l’agriculture.
Le ministre de l’Intérieur français a expliqué qu’un titre de séjour renouvelable de 12 mois leur serait accordé, et que ce titre ne permettrait pas de faire valoir un droit de regroupement familial, qui requiert un titre de séjour d’une durée minimale de 18 mois.
Gérald Darmanin a aussi déclaré « On veut ceux qui bossent, on ne veut pas ceux qui rapinent », en ajoutant que les autres critères requis pour cette régularisation des immigrés clandestins sont l’absence d’un casier judiciaire et un examen de la langue française.
🗣 Loi immigration : "Il y a beaucoup de personnes qui travaillent sans papiers" en France, affirme Gérald Darmanin, " la question est de savoir si on continue à être hypocrite et quelque part assez inhumain avec ces personnes" pic.twitter.com/P16diCybZy
— franceinfo (@franceinfo) December 6, 2022