C’est le recteur de La Mosquée de Paris qui a déclaré sa non-participation au projet du « Conseil National des Imams », tout en dénonçant une « composante islamiste », à l’intérieur du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui est chargé de ce projet.
Le « Conseil National des Imams » est un projet formellement demandé par le président français, Emmanuel Macron, et cela en octobre dernier, pendant un discours ou il a évoqué la lutte contre les « séparatismes ». Ce projet a été ensuite confié au Conseil français du culte musulman (CFCM), auquel le recteur de la Mosquée de Paris, Chams-Eddine Hafiz, reproche l’existence d’une « composante islamiste » en son sein, comme il est indiqué dans un article paru hier dans le journal Le Monde.
La « Conseil National des Imams »
Le « Conseil National des Imams » est un projet qui a été plusieurs fois évoqué par l’Élysée dans le cadre du projet de loi contre l’islam radical et les « séparatismes », et dont la concrétisation viserait à certifier la formation des imams en France, et à leur délivrer un agrément en fonction de leurs connaissances et de leurs engagements à respecter un code de déontologie.
Le CFCM, qui est chargé du projet, est composé de neuf fédérations de mosquées, qui étaient chargées d’arriver à un accord en début de ce mois décembre à propos de ce qui est appelé la « charte des valeurs républicaines ». C’est à propos de cette charte que Chams-Eddine Hafiz va déclarer que Des « membres de la mouvance islamiste auraient fait croire qu’elle avait pour ambition de toucher à la dignité des fidèles musulmans », ce qu’il a qualifié de « mensonge éhonté ».
La non-participation de la Mosquée de Paris
Le recteur de la Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, avait explicitement dénoncé « la composante islamiste au sein du CFCM, notamment celle liée à des régimes étrangers hostiles à la France, qui a insidieusement bloqué les négociations en remettant en cause presque systématiquement certains passages importants de la charte ». C’est pour cette raison qu’il a décidé « ne plus participer aux réunions qui visent à mettre en œuvre le projet du “conseil national des imams” et de geler tous les contacts avec l’ensemble de la composante islamiste du CFCM ».
Chems-Eddine Hafiz avait également déclaré que « la représentation des musulmans mérite autre chose (…) que des agissements douteux entourés d’actions qui cherchent à diviser la communauté nationale et à séparer les Français de confession musulmane de leur société ».