France : bourreau du SIDA, le sombre procès d’un Algérien

France : bourreau du SIDA, le sombre procès d’un Algérien

Souvent après les actes répréhensibles par la loi ou par la morale, les personnes responsables expriment un sentiment de remords, de culpabilité et de regret, alors que d’autres n’affichent pas une parcelle de cela, dans ce qui semble être une grande fierté machiavélique, c’est le cas de le dire dans cette histoire.

C’est une folle histoire dont le malheureux protagoniste est Julien Senoussi, un franco-algérien accusé d’avoir transmis le virus du VIH à deux femmes, ainsi que d’autres crimes de ce genre.

Julien Senoussi est né en Algérie. Il n’a pas eu la belle et innocente enfance comme d’autres ont pu la vivre, il a vécu avec une mère maltraitante, une mère que les spécialistes décrivent comme étant abusive et très autoritaire.
Cette dernière est partie s’installer au Nord-Est de la France dans la région de Reims.

L’enfance d’hier est la souffrance d’aujourd’hui

Julien était un adulte depuis ses huit ans, contre son gré. Sa mère lui faisait faire toutes les tâches de la maison, et le réprimandait cruellement quand il ne les accomplissait pas. À l’exemple d’une fois où il a brûlé sa jupe en soie en la repassant, sa punition? Sa mère a pris un couteau chaud et lui a brûlé la main avec.

Julien tente donc de se libérer des verrous de sa mère, au lycée, il fuit sa maison et part sur Paris. Étant sans ressource aucune, obligé de trouver une source d’argent facile, il se tourne vers la prostitution. Un choix que la psychiatre explique comme imposé par la nécessité de survivre.

« Il n’y est pour rien »

« Un éléphant dans un magasin de porcelaine » voilà la phrase que sa psychologue utilise pour expliquer que Julien n’est coupable de rien. Pourtant, la transmission du VIH à ses victimes est venu accompagnée d’une confiscation de l’argent et d’une emprise psychologique.

Julien se défend devant le juge, en disant qu’il n’a jamais manipulé qui que ce soit, une idée exprimée avec «fougue» et soulignée par un aveu d’une personnalité nerveuse.

Que dira la justice ?

Le 24 novembre, Julien se tient devant la Cour criminelle de l’Hérault, et ce, pour avoir transmis à deux femmes le virus du VIH. Ces femmes étaient dans une situation particulièrement fébrile à cause de troubles psychiques. Mais pas que, Julien est également poursuivi après avoir ruiné des partenaires sexuels des deux genres. La vérité est sortie au grand jour en 2017 grâce à des plaintes déposes par ses victimes, suivies par d’autres en 2019.

Une histoire choquante, qui semble dessiner l’incompréhension sur tout les visages sauf celui de l’auteur, un fait relevé par l’expert psychiatre qui a examiné Julien, qui n’a pas manqué de constater qu’il « n’exprime aucun sentiment de remords ou de culpabilité ».

Le constat est assez effrayant, notamment car il se met en position de victime de diffamation, le verdict sortira vendredi.