Alors que la fédération française du Football (FFF) s’obstine à faire front à toutes les demandes d’autorisation pour le port du hijab dans ses compétitions, les militantes pro-hijab tentent une nouvelle démarche pour faire entendre leur voix.
C’est le Conseil d’État que des militantes ont, cette fois, saisi pour défendre leur droit de porter le voile lors de compétitions sportives officielles, et notamment pour les matchs de football féminin. Cette démarche est entretenue après le refus catégorique du président de la FFF d’une première requête, rapporte le quotidien français Le point.
En effet, pour les footballeuses algériennes porteuses de voile jouant dans des clubs français, cette interdiction demeure une chape de plomb qui met leur carrière sportive sur une corde raide d’où cette énième tentative du collectif pro-hijab.
Est-ce la fin d’une longue résistance ?
Pour Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, une décision favorable du Conseil d’État pour le port du voile dans le football ferait « tomber un bastion stratégique de la résistance à l’islamisme dans le sport », selon la même source.
Pour rappel, des parlementaires avaient déjà souligné dans un rapport datant de 2017 que « la radicalisation n’avait plus lieu seulement dans les prisons, mais dans les milieux sportifs », rapporte d’ailleurs l’ancien secrétaire dans sa tribune.
Est-ce la fin d’une longue controverse qui plombe le foot féminin en France ? La FFF suivra-t-elle le chemin de la Fifa et signera, haut le pied, en faveur du port du hijab dans ses compétitions ? Le Conseil d’État aura, quant à lui, son mot à dire.