La France regroupe la plus importante communauté algérienne à l’étranger. En Île-de-France, les immigrés algériens occupent des emplois « difficiles », mais « essentiels », dans plusieurs secteurs comme le BTP ou notamment les services aux particuliers. Il s’agit de ce qui ressort d’une étude publiée ce jeudi par l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Selon l’INSEE, en 2018, 1.25 million d’immigrés travaillent dans la région d’Île-de-France. Ces derniers, sont venus d’Afrique, essentiellement d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. En effet, selon la même étude, 11.9 % des Algériens, en France, travaillent en Île-de-France, tandis que 11,7 % d’entre eux occupent des emplois en province.
Les Algériens en Île-de-France occupent des métiers « essentiels » en tension
Par ailleurs, l’INSEE précise que ces travailleurs se concentrent principalement en Saine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de cette métropole. Ils occupent des postes de travail peu qualifiés, difficiles, mais qui restent indispensables pour assurer le bon fonctionnement d’un territoire.
Conformément à l’étude de l’INSEE, ces émigrés, dont des Algériens, occupent des métiers. Dont les conditions de travail sont plus contraignantes que la moyenne. Cela concerne notamment l’effort physique, des tâches répétitives, mais aussi des horaires de travail particuliers, tardives et décalées.
Pour donner l’exemple de ces métiers, l’INSEE cite ceux qui éprouvent des difficultés de recrutement en France. Notamment, les ouvriers de BTP, les employés de l’hôtellerie et de la restauration, des agents de sécurité et de gardiennage…
Par ailleurs, l’INSEE précise que malgré ses métiers rencontrent des tensions de recrutement, ils restent essentiels. En effet, parmi ces derniers, il existent ceux qui ont été mis en première ligne lors de la crise pandémique du covid-19.
Les travailleurs algériens en France font face à des situations de déclassement
En ce qui concerne la gent féminine, cette étude précise que les femmes occupent généralement les métiers des services aux particuliers.
Par ailleurs, l’INSEE estime que près de 40 000 travailleurs émigrés en Île-de-France, dont des Algériens, disposent de cinq années d’études supérieures, sont recrutés pour des postes d’ouvriers peu qualifiés. En revanche, cet institut statistique estime que seulement 56% des travailleurs émigrés disposant d’une licence ont accès à des emplois de classe intermédiaire ou supérieure.