Récemment, l’Hexagone a connu beaucoup de marches et de manifestations pour diverses causes, notamment contre la vaccination et le passe sanitaire. C’est au tour du fameux sujet des harraga d’occuper les rues après avoir occupé les plateaux de télévision et les débats politiques.
C’est une semaine loin d’être anodine pour l’émigration clandestine en France. En effet, le Conseil constitutionnel s’est prononcé. Les compagnies aériennes et maritimes n’ont pas exactement l’embarras du choix ; ils pourront exécuter les expulsions ou de payer des amendes allant jusqu’à 20 000 euros. Cela entre dans le cadre du réacheminement prévus pour les migrants clandestins faisant objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
En plus de cette décision annoncée vendredi, la métropole de Lyon fête la semaine de l’hospitalité du 13 au 23 octobre. Durant cette semaine les collectifs, élus et citoyens se mobilisent. Au menu : la régularisation des sans-papiers, la précarité, le logement, protection des mineurs étrangers, fermeture des centres de rétention et le droit à la citoyenneté.
« Il suffit d’ouvrir les frontières »
C’est ainsi et dans ce but que près de 500 personnes se sont réunies à Lyon ce samedi 16 octobre manifestant notamment pour les migrants clandestins et pour leur régularisation. Ces derniers travaillent « en noir » et sont souvent exploités par des personnes malveillantes profitant de l’irrégularité de leurs situation.
Les manifestants à Lyon n’ont pas manqué de faire entendre leurs voix, parmi les revendications exprimées à travers le chant est l’ouverture des frontières. « Qu’est ce que c’est ce pays où on peut mettre des gens à la rue sans rien prévoir pour eux, c’est incroyable! » a déploré Colette Balcon du Collectif des sans-papiers Lyon.
Un pays, deux visions
Alors que le peuple organise des marches pour appeler à la solidarité et revendiquer les droits des migrants, la classe politique cherche des solutions pour contrer le flux migratoire et expulser. En effet, on ne peut que mettre la fermeture des centres de rétention que réclament ces 500 manifestants face au souhait du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin d’établir des camps fermés pour migrants.
Ces camps seront installés au sud de l’Europe. une région qui reçoit un nombre astronomique de migrants clandestins venus du Maghreb, ces mêmes frontières ont vu le 16 octobre 147 algériens secourus en seulement 24h par les gardes-côtes.