Walid Mesloub, autrefois joueur de Lorient et de Lens, a écopé de deux ans de prison ferme avec sursis, ce mardi 05 avril 2022 au tribunal correctionnel de Versailles, devant lequel il a été entendu dans une affaire de blanchiment d’argent et trafic de stupéfiants.
Le parquet a réclamé une peine de deux ans ferme avec trois ans de mise à l’épreuve ainsi qu’une amende de 30 000 euros envers Walid Mesloub, ce mardi au tribunal correctionnel de Lorient.
Mesloub, qui est âgé de 36 ans et occupe aujourd’hui le poste d’entraîneur adjoint de l’équipe réserve de Lens, a avoué le lundi dernier avoir négocié et acheté des voitures de luxe, notamment entre 2018 et 2020, auprès d’un homme pourtant présenté comme le chef d’un réseau de ce trafic de cocaïne présumé. Ce dernier est soupçonné d’avoir ainsi blanchi 508 000 euros.
Walid Mesloub à coté de trois autres suspects dans une affaire de blanchiment
« J’étais négligeant, il gagnait très bien sa vie, je n’ai pas vu le mal », a-t-il déclaré devant la cour. « Il m’a reconnu, on a sympathisé », a-t-il ajouté à propos de sa relation avec le principal prévenu appelé « Le Chinois ». “Nous partagions la même passion pour les voitures et il m’a dit qu’il en vendait, ainsi que de belles villas en Thaïlande. On a échangé une Audi contre une BMW, une Lamborghini Huracan et une Mercédès AMG. » « Il a profité de ma notoriété, j’ai peut-être été trop naïf, trop gentil » a reconnu Mesloub devant le président du tribunal. L’ancien footballeur a aussi affirmé qu’une voiture avait été immatriculée par cette personne à son insu.
Pour rappel, le précédent milieu de terrain de Lorient et Lens, Walid Mesloub, a déjà fait l’objet d’une enquête dans le cadre d’une grave affaire de stupéfiants. Après enquête, la police judiciaire de Rennes et la sûreté départementale du Morbihan ont arrêté une dizaine de personnes complices dans cette affaire.
« Il n’apparaît pas que vous ayez fait des profits de manière flagrante », a souligné la magistrate. Mis en examen par la justice en avril 2021, Walid Mesloub figure aux côtés de trois autres accusés dans le dossier du blanchiment : à savoir un artisan varois âgé de 29 ans, un propriétaire de restaurant parisien de 28 ans ainsi que la compagne ayant 26 ans, du chef du réseau présumé.
Ces trois personnes sont en effet soupçonnées d’avoir facilité des opérations d’achat, d’échange ou de revente de véhicules, qui pouvaient monter jusqu’à 40 000 euros, au profit du « Chinois », le prévenu principal. Accusé d’avoir utilisé pour ces transactions les comptes des prévenus, cet homme va être jugé les 31 mai et 1er juin 2022.